Les rapports hiérarchiques ne sont plus ceux qu'ils étaient
Datte: 17/08/2019,
Catégories:
fhh,
hplusag,
fplusag,
Collègues / Travail
fdomine,
fsodo,
jeu,
confession,
nostalgie,
Hier soir, au bar de l’Univers, j’ai revu Liliane. Elle n’a pas changé. Lili, tout le monde l’appelait Lili, est une jolie femme. Pas une femme sur laquelle on se retourne, mais une femme dont la fine allure d’adolescente, le sourire étonnamment franc et énigmatique, les postures naturellement élégantes, la sensualité gracieuse des mouvements se gravent à jamais dans vos souvenirs. Lili était chef de projet et j’étais son assistant, voilà déjà quinze ans, avant qu’une opportunité m’amène à démissionner pour partir vivre trois ans en Argentine. Je ne l’avais jamais revue. À l’époque, elle était la maîtresse de Jean-Luc, notre manager général, brillant directeur d’une quarantaine d’années, qui donnait le sentiment que les fées de la réussite s’étaient toutes penchées sur son berceau. Beau, le regard clair, l’esprit acéré, parlant parfaitement plusieurs langues, un sens inné du commandement, une épouse sublime, bien qu’effacée quand elle nous rejoignait parfois lors des nombreux évènements organisés par la société, Jean-Luc était inconsciemment mon modèle. Et je dois avouer qu’un soir, étant venu avec sa femme et ses deux enfants, dont une fille de seize ans qui au premier regard m’avait ébloui, je m’étais dit qu’un jour, je l’épouserais, entrant ainsi par la grande porte dans une famille aussi lumineuse. J’avais vingt-cinq ans, Lili dix de plus. Sa liaison avec Jean-Luc était connue de tous. Avec moi, elle était très gentille, attentionnée, prévenante, sans ambiguïté. Et ...
... cela me dérangeait. Je semblais pour elle comme un enfant, comme un être asexué, alors qu’à mes yeux de jeune mâle bourré d’hormones, ses tenues sexy, mais classe, dévoilant ses longues jambes fuselées, moulant ses petites fesses musclées ou sa poitrine menue, mais arrogante, m’amenaient tous les soirs dans des songes pleins de caresses et de fureur passionnée. Combien de fois avais-je imaginé une Lili qui, en pleine réunion, aurait lentement écarté ses jambes pour que je devine sa douce toison claire sous sa jupe courte ? Combien de fois m’aurait-elle sucé avec furie dans les toilettes à l’étage ? Combien de fois aurais-je introduit mon sexe brûlant dans son petit anus serré pendant qu’elle téléphonait à un client ?… Eh non, Lili n’avait pas changé. Elle avait bien quelques rides au coin des yeux qui rehaussaient en les soulignant la pureté de son regard. Ses cheveux étaient un ton plus clair, plus courts, ses lunettes en écailles plus fines, sa jupe plus longue, mais malgré tout au bien au-dessus du genou. Ce fut elle qui me reconnut la première, et quittant son groupe attablé près du bar, elle vint me faire la bise. C’était la première fois que je l’embrassai, enfin non, la deuxième ; pour un retour du Premier de l’an, elle m’avait souhaité les vœux en me claquant un baiser amical, mais son parfum m’avait perturbé plusieurs jours. Encore maintenant, la force de notre mémoire olfactive fit qu’immédiatement, je reconnus la trace qu’elle avait laissée en moi. Elle était avec ...