1. Le cantou


    Datte: 17/08/2019, Catégories: 2couples, couplus, vacances, forêt, campagne, froid, hdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme massage, échange,

    ... dans la salle commune : une grande table, des bancs. Une immense cheminée, avec encore des bancs, de part et d’autre de l’âtre : un cantou, comme on dit en Corrèze. Le repas : des pommes de terre râpées cuites longuement dans le beurre de la baratte, des saucisses, du fromage de pays. Du vin des coteaux ardéchois, forcément. Mille mètres plus bas, les coteaux ardéchois… — Vous aimez ?— Beaucoup ! Patricia emmène les enfants, il est l’heure de les mettre au lit. Quand elle revient, elle dit qu’ils dorment déjà à poings fermés et que, de toute façon, s’ils avaient besoin de quoi que ce soit on les entendrait, car la maison est très sonore. — Ta prune est une merveille.— C’est un voisin qui la fait. Au moins cinquante degrés ! Mais vous devez être fatigués par le voyage, tous les deux ? Ils se tutoient depuis quelques minutes, c’est venu tout naturellement. La chambre n’est pas vraiment réchauffée, c’était à prévoir. Vite, vite, dans le lit ! Valérie tremble un peu, et claque des dents. Cela ne dure pas. Elle est incapable de faire l’amour en silence : des gémissements, des soupirs, des balbutiements et même quelques cris accompagnent toujours son plaisir. Elle tente d’en modérer le bruit, en pure perte. Olivier fait d’ailleurs le nécessaire pour qu’elle n’y arrive pas. Il veut que Patricia entende. Le lendemain, c’est Noël. Patricia, qui s’était levée en silence, a déjà rallumé la cheminée. Elle porte une robe de chambre de laine, d’un rouge un peu passé. Son chignon n’a pas ...
    ... été refait, ses cheveux flottent sur ses épaules. — Bonjour ! Hubert est dans l’étable.— Bonjour, Patricia. Valérie va descendre. On se fait la bise ? Pas trop près des lèvres, les bises. Pas encore. Il ne neige presque plus. Sur leurs skis, les longs bâtons dans les mains, Olivier et Valérie empruntent les chemins forestiers. Ils ne voient que quelques traces d’animaux : lapins, renard peut-être. Et les si légers dessins que font les pattes d’oiseaux. Ils sont contents, ils respirent à fond. À treize heures, ils reviennent à la ferme. Le repas les attend. — Vous devriez nous accompagner, demain.— On pourrait, je laisserai les enfants à ma mère, elle habite le village. Pas envie de ressortir, l’après-midi. Sieste. Les enfants aussi. Mais eux, ils dorment, alors que Valérie et Olivier font du bruit, comme la veille au soir. Ils redescendent à dix-sept heures. Hubert a sorti des côtelettes d’agneau du congélateur. Patricia repasse les vêtements des jumeaux. Plus tard, elle va chercher du bois sous un appentis. Olivier l’accompagne, lui tend les bras. Elle ne s’y jette pas, elle y dépose les grosses bûches. — Tu es très belle, Patricia. Très séduisante.— Merci. Elle a un sourire lumineux, le regard clair. L’épais chandail et le pantalon de laine empêchent de bien juger le corps, mais Olivier sait qu’il est très agréable : l’été, elle portait une jupe courte et un corsage léger. Il est peut-être déjà un peu amoureux. Il la désire, en tout cas. Comme il désire, habituellement, ...
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