L'été de toutes les expériences
Datte: 21/08/2019,
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Collègues / Travail
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A l’époque, j’avais 23 ans, j’étais étudiant et je travaillais souvent l’été pour payer mes études. Cette année-là, j’avais trouvé ce job de manutentionnaire dans une grosse boîte de restauration d’entreprise. J’avais été affecté à la réception des marchandises. Notre boulot consistait à vérifier les camions, à les décharger et à ranger la marchandise dans les frigos ou dans les réserves. Notre contremaître était un grand gaillard qui devait avoir un peu plus de la cinquantaine. Il portait une grande barbe épaisse et grisonnante, ce qui faisait de lui un personnage pittoresque et relativement bizarre. Bourru, mais sympathique, il nous serrait la vis quand nous devions en mettre un coup, mais nous laissait tranquille tout le reste du temps. Malgré sa longue barbe blanche, ce n’était pas lui qu’on appelait Noël. Noël, c’était un de mes collègues, un jeune type d’une trentaine d’années, qui m’avait pris sous sa coupe dès mon arrivée. On lui avait demandé de me montrer le travail et c’est ce qu’il le faisait, il s’occupait de moi, mais beaucoup plus que nécessaire. J’appris bientôt qu’il était d’origine réunionnaise, ce que je n’aurais pas pu deviner, car il était blanc de blanc. Sa femme, elle aussi Réunionnaise, faisait des ménages chez des particuliers et ils avaient deux petites filles. Noël avait ses petites habitudes à la boîte et celles-ci étaient sacrées. Tout d’abord, la pause cigarette. Nous allions fréquemment sur le quai et nous en grillions une. À cette occasion, ...
... Noël avait aussi la sale manie de crachoter par terre. Et puis, encore plus important, la pause « canette ». Nous avions le droit de prélever, de temps en temps, une caisse de bière pour notre consommation personnelle, une sorte d’avantage acquis, une tolérance. En théorie, notre consommation aurait dû rester dans les limites du raisonnable. Sans que ce soit vraiment précisé, nous avions droit chacun à deux canettes par jour, trois grand maximum. Mais les gars en usaient et en abusaient, allant puiser allègrement dans le stock. L’inventaire des caisses de bières était rarement positif, sans compter les trous au milieu des palettes, sans compter aussi les accords passés avec le livreur de boissons, avec qui nous faisions un peu de trafic. Et il n’était pas rare que certains éclusent six ou sept bouteilles par jour, c’était d’ailleurs le cas de Noël et, par voie de conséquence, c’était aussi mon cas. Nous étions sans cesse ensemble, avec Noël, nous faisions équipe. Nous bossions ensemble, nous faisions nos pauses ensemble, nous cassions la croûte ensemble. Et, le soir, nous partions également ensemble, car il me raccompagnait en général à mon arrêt de bus. A vrai dire, ce n’était pas un compagnon désagréable. Son seul petit défaut : il était très bavard. Pendant les pauses « bibine », nous allions fréquemment nous planquer dans les réserves pour être tranquilles et nous discutions, de tout, de rien, en éclusant nos bières. Le cul revenait fréquemment dans nos conversations. Sur ce ...