1. Séjour fantastique (1)


    Datte: 25/08/2019, Catégories: Lesbienne

    Je me réveille lentement. J’ai l’impression qu’il est très tôt et que le jour ne tardera pas à se lever, mais impossible d’en avoir le cœur net. En effet, les volets sont fermés et la chambre de ma grand-mère, que je partage avec Melissa et Stéphanie, est plongée dans l’obscurité la plus totale. J’ai la désagréable sensation de reposer dans un tombeau, et je déteste cela. Mais ma chérie et ma sœur, elles, ne peuvent dormir que dans le noir complet. « La majorité l’emporte ! », m’avaient-elles lancé quelques heures plus tôt, guillerettes, lorsque nous nous apprêtions à nous coucher. Comptant sur ma capacité à m’endormir en un clin d’œil, j’avais prit sur moi, mais c’était sans compter ce besoin soudain et terriblement pressant d’aller aux toilettes. Note à moi-même : réduire drastiquement ma consommation d’eau lors du dîner. A cause de ma négligence, il va me falloir traverser, seule et dans le noir, la maison de ma grand-mère. Cette maison qui m’a toujours un peu effrayée. J’en frissonne d’avance. Il faudra pourtant que je parvienne à surmonter ma peur, ou alors je finirais par me pisser dessus. Et je ne pense pas que Melissa appréciera de se réveiller dans un lit trempé. Voilà donc les seules options qui s’offrent à moi : me montrer courageuse, ou me couvrir de honte, et accessoirement d’urine. Mais finalement, je décide de rester au lit. J’arriverai bien à me retenir jusqu’au matin, ou au moins jusqu’à ce que quelqu’un d’autre soit levé. J’adopte alors une position ...
    ... confortable, l’une de celles qui me permettent de m’endormir quasi-instantanément : couchée sur mon flanc gauche, les jambes repliées vers mon ventre, et mon gros oreiller enserré dans mes bras. Dos à Melissa, je viens coller mes fesses contre son corps, puis je ferme les yeux. Mais très vite, mes espoirs s’envolent. Impossible de trouver le sommeil, il faut absolument que j’aille aux toilettes, et sans tarder. Pendant un instant, j’envisage de demander à Melissa de m’accompagner, même si je sais qu’elle n’aimera pas être réveillée pour cela, qu’elle se moquera de mes angoisses ridicules, et qu’au final elle refusera de venir avec moi. Et si je lui proposais de me soumettre aux moindres de ses désirs lors de nos prochains ébats ? Mais je devine qu’elle en profitera pour m’obliger à lui lécher les pieds. Révulsée par cette idée, je me dis que je suis une grande fille et que je peux très bien me rendre seule aux toilettes, même en pleine nuit. Soudain pleine d’assurance, je me tourne davantage sur le côté et je tend le bras droit en direction du sol. Je tâtonne un instant à la recherche de mon téléphone portable, que je finis par trouver grâce au fil du chargeur. J’appuie sur une touche pour l’activer, et aussitôt une lumière blafarde et sinistre éclaire la chambre, faisant apparaître des ombres effrayantes. Tout compte fait, j’aurai mieux fait de rester dans le noir. Il est 3h10. Immédiatement, je suis submergée par des images du film Amityville. Je revois ces quelques plans sur le ...
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