46.14 Je vais prendre une douche.
Datte: 02/09/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... frotte sur du papier abrasif… j’ai envie de le bouffer tout cru… je le sens frissonner… ma langue s’attarde dans son oreille… et je le sens frissonner encore plus… je sens qu’il essaie de se retenir, mais ça finit par exploser… il rigole… j’ai trouvé un point chatouilleux… je m’amuse à l’embêter… « Ca chatouille… » me balance-t-il toujours en rigolant. J’adore… je commence à croire que j’ai vraiment bien fait de rester… je commence à croire que les draps de Jérém recèlent un passage spatio-temporel permettant d’atteindre une réalité parallèle où Jérém, le petit con macho se transforme en un garçon qui a envie de câlins… rien que cette petite complicité n’a pas de prix à mes yeux… Je lui fais encore quelques bisous dans le creux de l’épaule et je me cale contre lui… c’est bon… être contre lui, son odeur, ses draps, son parfum, sa peau… je veux me perdre avec lui, dans ce bonheur des sens… j’ai envie de pleurer, je suis comblé… il ne me faut rien de plus, je n’ai besoin de rien de plus… Je m’étais dit que la condition pour rester était celle d’avoir une discussion avec lui… mais à quoi servirait de sortir des mots qui pourraient gâcher l’instant ? Quel mot ajouterait quelque chose à ce moment parfait ? Je sens mes résolutions m’échapper des mains… le Jérém est une drogue puissante capable d’annuler toute volonté… je ne lui parlerai pas ce soir… On va s’endormir ainsi, en silence, ne faisant qu’un. Je sens le sommeil revenir à la charge pour s’emparer définitivement de mon ...
... corps et de mon esprit. Je suis presque dans les bras de Morphée… c’est là que, contre toute attente, c’est lui qui parle : « Tu vas le revoir ton… ton… ton… Stéphane ? » me lance-t-il, le mot « Stéphane » scandé sur un ton dédaigneux. L’instant est parfait. Pas de provocation. Plutôt rassurer le jeune mâle. « Même si je voulais je ne pourrais pas, il est parti vivre en Suisse… » je joue franc jeu. J’ai l’impression d’entendre mon beau brun tirer une sorte de soupir silencieux et libératoire. J’enchaîne : « Tu sais, Jérém, quand je suis dans ton lit, après avoir couché avec toi toute la nuit et qu’à la fin on se retrouve dans les bras l’un de l’autre, je n’ai besoin de personne d’autre… ». Il ne fallait pas commencer Jérém, maintenant c’est moi qui a envie de poser des questions : « Et toi… t’avais déjà été au On Off ? » « Mais ça va pas la tête ? » fait-il sur un ton surpris et heurté. Je suis tellement soulagé et heureux que j’ai envie de le couvrir de bisous… « Alors pourquoi ce soir… ». « Je ne sais pas… juste par curiosité… ». « Ca t’a plu ? ». « Je suis sorti avant toi, je te signale… ». « C’est vrai… ». Vite enchaîner avec ce que tu as sur le cœur… mais, à la fin, qu’est ce que j’ai sur le cœur ? Ce bonheur semble tout emporter, effacer, pardonner… Jérém remue un brin et à la faveur d’un mouvement de son épaule, une puissante note de déo percute mes narines… je suis KO… Ne t’arrête pas à ça Nico… t’as une mission… ne t’arrête pas à son corps, à son parfum… fais toi ...