1. Camping Sauvage


    Datte: 06/09/2019, Catégories: ffh, ff, jeu,

    ... ses chauds rayons les corps détendus des deux campeuses. — 2 - Les yeux rivés sur la masse des cumulo-nimbus qui avaient l’air de s’être donné rendez-vous vers la Gouttière, Tommy ne put réprimer une grimace inquiète. — Pas bon, ça … Marmonna-t-il. Il connaissait bien ce massif, pour y être venu, souvent, avec Valérie, au temps des jours heureux. Maintenant, il s’en voulait d’avoir oublié de régler son réveil. S’il avait sonné à 4 heures, comme prévu, il n’aurait pas été obligé de faire ce détour par le lac des Combes, pour y faire un bivouac désormais incontournable. La tête qu’il avait fait en voyant, l’air ahuri, sa montre marquer 8 h 30, ce matin ! Le soleil, moins paresseux, était levé depuis longtemps. Tout en marchant, d’une foulée régulière, il regrettait aussi d’avoir vidé le pack de bière devant le feu. D’une part, il s’était ainsi couché trop tard, mais, de plus, la boisson avait rendu son sommeil lourd et le réveil pâteux. Mais, à y réfléchir, il était alors trop mélancolique pour faire autrement. Cette randonnée autour du Massif des Ecrins, il devait la faire avec Valérie, comme tous les ans. Depuis 6 ans. Alors, avec ou sans elle, il la ferait ! A bientôt quarante ans, Tommy était un homme dynamique, alerte et vigoureux. « Tu es dans la force de l’âge » avait coutume de dire Valérie, d’un sourire entendu, lorsqu’il abordait son inquiétude liée aux années qui passent. Il s’entendait encore lui lancer, sur un ton de défi, qu’il pouvait très bien faire cette ...
    ... rando sans elle, lorsqu’elle lui avait appris qu’elle souhaitait, pour des raisons obscures, reprendre sa liberté. Tommy n’était pas dupe. Tournier, avec sa Porsche et l’usine de papa avait su trouver les arguments. Il n’était finalement pas surpris, Valérie n’avait jamais su cacher son côté arriviste et vénal. Il n’était même pas déçu. Il était juste malheureux. Et seul. Un coup de vent souleva un nuage de poussière. Instinctivement, Tommy pressa le pas. Il lui fallait absolument arriver au lac des Combes avant les premières gouttes. — 3 - La peau brûlante et luisante de crème solaire de Vanessa frémit au passage d’un souffle de vent incongru. Nonchalamment, elle souleva ses lunettes et ne put réprimer une moue de dépit. — Oh non ! C’est pas vrai … Lâcha-t-elle à la fois déçue et résignée. Ouvrant les yeux à son tour, Karine ne put, elle aussi, que constater l’énorme masse de nuages noirs, qui gagnait, de façon alarmante un ciel déjà largement noirci. Les derniers rayons rebelles allaient s’y faire dévorer. Elle se leva d’un bond, remit, à la hâte, sa chemise et son slip. — Debout ! Vite, il faut ranger tout ça ! L’énergie déployée subitement par Karine pour ranger les serviettes, les sacs à dos et les vêtements épars surprit et amusa Vanessa.— J’ai l’impression que nous avons eu raison de prendre une grande tente, nous nous sentirons plus en sécurité et ce sera moins impressionnant. Karine ne semblait pas partager l’illusoire optimisme de Vanessa. — Cela m’étonnerait, dit-elle ...
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