Louise
Datte: 06/09/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
Malgré mes réticences et mon extrême angoisse à ne serait-ce qu’évoquer dans mon esprit le souvenir de Louise, je savais en ce début de soirée que ce parcours pédestre parisien allait invariablement m’approcher de son domicile. Un lieu où nous avions tous deux vécu, dans les pièces les plus hautes, trois années d’un amour exclusif et unanime. Nous n’avions hélas qu’une vingtaine d’année et – soudainement épris d’une passion fugace – j’ai banalement déserté ce trop idéal quotidien pour une bancale historiette. Depuis, et malgré nombre d’aventures délectables, rien ni personne ne parvient à dissiper cette mélancolie d’un absolu éventé. Le boulevard, au mois de juin, déploie de hauts platanes qui assombrissent rapidement les trottoirs dans cette fin de jour. Je marche encore paisiblement ; quelque part dans mon esprit, l’idée du non-retour a déjà porté ses fruits. Je ne croise personne : Paris, parfois, tient de l’incomparable steppe urbaine. Les vitrines s’illuminent petit à petit ; les voitures signalent leur présence par des freinages sporadiques, tandis qu’un un léger souffle tiède soulève la poussière de l’asphalte. Plus haut sur le boulevard, un couple silencieux avance. À cette distance, je n’aperçois que des silhouettes ; l’homme est assez grand, et il semble avoir passé un bras autour des épaules de la fille. Nos allures différentes me rapprochent d’eux à chaque foulée. Bientôt, j’arrive à discerner des détails. La main de l’homme disparaît à intervalles réguliers dans ...
... la chevelure vénitienne de la fille puis en ressort, ses phalanges écartées rejetant les longues mèches sur sa nuque. Elle penche parfois la tête de côté, variant la cadence de ses pas en fonction de la caresse de cet homme. D’un coup, l’évidence crue me pénètre ; un profond malaise s’empare de moi. Ce profil, ce dos, cette allure, ce maintien, je les reconnaîtrais entre mille : c’est Louise. Ne sachant comment contenir ce désarroi qui s’amplifie, je sors fébrilement une cigarette, l’allume non moins fébrilement, et finis d’observer ce qui maintenant s’avère être une insoutenable réalité : c’est bien Louise qui chemine devant de moi, la nuque maintenue par la main d’un homme, les hanches collées aux cuisses de ce dernier. Mais, surtout, leurs pas les mènent en direction de son domicile. Aurais-je dû tourner les talons et me persuader de l’inexactitude de cette vision ? Aurais-je dû repartir de suite rejoindre quelque fille avec qui j’aurais pu assouvir l’excitation malsaine provoquée par cette soirée confuse ? Mes pieds me portent, détachés de ma volonté, et poursuivent la courte robe d’été que Louise avait revêtue ; mon regard fixe ses talons, remonte en passant par les chevilles, s’impatiente sur l’arrière de ses genoux nus, passe sur la toile de coton qui couvre ses cuisses, s’attarde sur la cambrure de ses fesses, glisse sur sa taille et s’arrête sur la nudité de ses omoplates. Le temps de parcourir les étapes de ce corps, le couple est parvenu au porche qui les engloutit ...