1. Les anales des copines : La nunuche


    Datte: 10/09/2019, Catégories: fh, Collègues / Travail Oral fsodo, init, ecriv_c,

    J’étais animateur à l’époque, j’avais 26 ans. Cet été là, je me suis retrouvé responsable d’un camp pour adolescents. J’avais carte blanche pour tout organiser de A à Z. J’avais trouvé un petit camping sympa en Corrèze, un coin paumé, assez sauvage, comme je les aime, pour faire découvrir la région aux jeunes dont j’aurais la charge. Je n’avais, par contre, pas carte blanche pour choisir les animateurs qui m’accompagneraient. En fait, peu m’importait, du moment que je ne me retrouvais pas avec de petits branleurs boutonneux complètements immatures… En fait, sur le coup, quand on m’a présenté mon équipe, j’ai un peu déchanté. La première fois que j’ai vu mon équipe, je me suis dit qu’à la maison mère, ils se foutaient de ma gueule… Je les ai vu en entrant dans le bureau, deux nanas, deux greluches. Je n’ai rien contre les femmes, bien au contraire, mais là, ils avaient fait fort. Elles avaient toutes les deux une vingtaine d’années. Elles n’étaient pas boutonneuses, non, mais elles étaient du genre « scout de France », du genre « on fait des fleurs en crépon pour la fête patronale ». Je vous les décris : Il y avait Sandrine, brune, cheveux ondulés mi-longs, assez fine mais avec un air nunuche renforcé par de grandes lunettes qui lui mangeaient la moitié du visage. On passe a la deuxième : Nathalie, le sac d’os, limite anorexique, brune, cheveux mi-longs coupés à la Mireille Matthieu, l’air aimable comme une porte de prison… et merde ! Elles vont se faire déborder par les ados ...
    ... ! Le pompon, c’est que Sandrine me bouffait du regard, l’air complètement énamouré à la fin de l’entretien où elles m’ont déblatéré les réponses toutes faites que tout recruteur entend, du genre : « Je fais ce métier parce que j’aime les enfants » (A ce genre de réponse, je me suis toujours retenu de répondre : « Et tu aimerais les escargots, tu te lancerais dans l’élevage ? » ). Enfin bref, j’étais déçu. Quitte à partir avec deux nanas, ils auraient pu me mettre un canon dans le lot, histoire de, sur un malentendu, conclure… Elles n’étaient pas moches, elles étaient insipides, c’est pire… C’est la mort dans l’âme (bon, j’exagère !) que nous sommes partis, début août, avec le groupe… J’ai repris un peu le moral quand on a découvert le camping, super sympa et désert, le top ! Les jeunes pourront s’éclater sans qu’un blaireau vienne renauder à cause du bruit, c’est déjà ça… On a passé la journée à monter les tentes. Les filles se débrouillaient assez bien avec le groupe. Sandrine n’arrêtait pas de me mater, ça me foutait mal à l’aise mais bon… après tout, c’était assez flatteur. Par contre, Nathalie m’ignorait complètement. Elle me faisait limite la gueule. Mon avis était qu’elle n’aimait pas les mecs, qu’on lui avait décrit la gent masculine comme diabolique, ne pensant qu’à se faire dégorger le poireau. C’est le genre de fille à rêver au « petit prince des collines du pays de Candy ». On dormait dans la tente cuisine. Je pensais que les filles allaient tiquer que l’on partage ...
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