1. Tout d'abord, les personnages


    Datte: 13/09/2019, Catégories: fh, Collègues / Travail Oral fsodo,

    ... de profiter de ses compétences pour se mettre à son compte. Les projets de mise aux normes étaient nombreux dans le monde et lorsque les gouvernements ou les associations locales avaient les moyens financiers suffisants, il arrivait qu’ils fassent appel à lui pour organiser les projets. — Je dois passer au bureau des Nations Unies ce matin pour valider des documents. J’en profiterai pour te laisser à la gare. Ensuite, je prends l’avion pour Genève, car ils veulent que je participe à un nouveau projet au Bengladesh.— Ha oui ? Nations Unies ? Tu vas voir Margaux ?— Curieux !— Ben quoi ? T’es pas curieux toi, avec Nadège ?— La différence, mon petit bonhomme, c’est que tu as quatorze ans et elle treize !— Je sais, je sais : pas de bêtises avec elle. Ça va hein ! C’est bon maintenant !— Pas la peine de te mettre en colère avec moi, cela ne changera rien. Et pour répondre à ta question, oui, je vais voir Margaux !— C’est bien ça, elle est sympa Margaux, je l’aime bien moi ! Jean souriait. — Moi aussi je l’aime bien, lui dit-il.— Tu l’aimes comme tu as aimé maman ? Bon dieu… Les enfants grandissent vite parfois. Comment répondre à cette question, sans lui dire ni un oui, ni un non ? Dans les deux cas, il passerait sans doute pour un beau salaud auprès de son fils. — Margaux est une femme que j’apprécie énormément. Quant à l’aimer comme j’ai aimé ta mère, cela demande que je la connaisse un peu mieux.— N’importe quoi ! L’amour, c’est l’amour ! Faut pas dix ans pour savoir si tu ...
    ... aimes quelqu’un ! Moi, Nadège, je l’aime, c’est clair ! Jean partit dans un rire franc. — Figure-toi que cela se voit ! Et le fait que vous soyez dans la même classe joue énormément sur tes notes ! Tu n’as jamais rapporté un carnet comme celui-là !— Exact ! Tiens d’ailleurs, tu ne devais pas me donner de l’argent, si mon carnet était bon ?— Absolument ! Et tu trouveras ça dans une enveloppe, dans ton sac de voyage. D’autres questions ?— Heu oui … Pourquoi tu l’invites pas à manger, Margaux ?— Arthur, tout n’est pas forcément toujours simple, tu sais. On discutera de tout ça à ton retour, ok ?— D’accord. J’oublierai pas.— En attendant, termine ton lait et file à la douche. On y va dans un quart d’heure. Arthur se leva d’un trait, avala son lait debout et sortit. Jean débarrassa la table en pensant à ce qu’ils venaient de se dire. Arthur avait raison, il aurait parfaitement pu inviter Margaux à la maison pour manger un soir. Peut-être même qu’elle aurait accepté de rester pour la nuit. Intérieurement, il en rêvait, mais il redoutait que les relations avec son fils se compliquent. Pourtant, après la discussion de ce matin, il comprit que son fils avait changé, grandi, mûri même. C’est décidé, au retour d’Arthur, il inviterait Margaux à dîner. En plus, cela faisait une éternité qu’une femme n’avait pas mis les pieds ici. Plus de trois ans, en fait. Cela faisait trois ans que lui et sa femme avaient divorcé et qu’il avait la garde de son fils. Trois ans qu’il ne vivait presque ...