1. Le passé recomposé


    Datte: 16/09/2019, Catégories: fh, ff, fhh, couple, cocus, hotel, chantage, Oral 69, pénétratio, double, Partouze / Groupe yeuxbandés, confession,

    ... à mes côtés pour s’occuper de nos deux enfants, deux filles, deux magnifiques exemples d’un croisement de continents. Mais avec ce que j’ai sous les yeux, mon passé me rattrape. Pour intégrer l’école, pour payer les frais, le logement, les déplacements et tout le reste, j’ai du « improviser ». La bourse ! Une misère dans cette école de riches. Qui pouvait m’aider ? Eh bien moi. Moi, je me suis aidée toute seule ! J’ai payé de ma personne, comme on dit. Et heureusement, ma personne avait une valeur marchande. Une fille black, bien roulée, pas trop idiote, si elle accepte certaines choses peut gagner de l’argent. Oui, j’ai faitEscort. Deux années. Je n’ai aucun problème personnel avec ce que j’ai fait. Chaque jour, je me rends compte que ce que j’ai appris « sur le tas » et dans des conditions si particulières a été une vraie école de la vie : la sexualité, le contact intime avec autrui vous apprennent bien plus que n’importe quel bouquin de sociologie. Je n’ai aucun problème, mais je ne suis pas idiote au point de savoir que les autres – ma famille d’abord – pourraient avoir une lecture plus restrictive de cette période de ma vie. Mais comment ? Oui, comment l’expéditeur a-t-il eu connaissance de mon ancien blog dont il vient de m’expédier une copie ? Je sais qu’Internet est un dédale où des lustres après on retrouve encore trace de faits que l’on pense oubliés, mais là ! Aussi, comment a-t-il fait la liaison entre ce blog et moi, alors que sur les photos mon visage était ...
    ... soit caché, soit flouté ? J’ai la réponse – enfin, un début de réponse – 48 heures plus tard. Mon téléphone sonne. « Numéro masqué » me dit mon écran. Je ne réponds pas, mais aussitôt on me rappelle. Je décroche. Il est toujours possible que ce soit un collègue en extérieur ou un familier non enregistré. — Bonjour, me dit une voix nasillarde. Madame B.? Madame Maryline B. ?— Oui. À qui ai-je l’honneur ?— Vous avez bien reçu mon enveloppe ? Aussitôt je comprends que j’ai affaire à mon expéditeur. Depuis sa réception, je ne cesse de me torturer l’esprit. J’ai mille questions à poser, mais soudain la peur m’assaille. — Que me voulez-vous ? Comment vous savez que c’est moi ? Qui êtes-vous ? Un rire me répond. — Quelle importance ? Je sais que vous êtes la Line qui se montre et donne toutes les infos qu’un client peut attendre.— C’était il y a dix ans. C’est du passé. Et pourquoi cette voix déformée ? On se connaît ?— Dix années qui se sont écoulées sans vous marquer ; même vos deux maternités n’ont laissé aucune trace.— Vous savez aussi ?— Je sais tout de vous. Vos enfants. Votre mari. Vos études. Votre travail.— Vous voulez de l’argent ?— Non.— Mais vous savez que je n’exerce plus, alors. On se connaît ?— Oui, on se connaît. Voilà pourquoi je déforme ma voix.— Au travail ? Parmi nos amis ? La famille ?— Aucune importance.— Alors quoi ? Vous n’allez pas me demander de coucher avec vous. Je vous préviens : c’est non. Je suis fidèle à mon mari et, s’il le faut, je lui dirai tout.— ...
«1234...15»