Reine Miyatokosei
Datte: 03/10/2019,
Catégories:
asie,
Voyeur / Exhib / Nudisme
exercice,
conte,
sorcelleri,
fantastiq,
lieuxpubl,
... étoile autour de la colline, au bout des chemins les plus improbables puis, au bout de ceux-ci, dans les hautes herbes et les cailloux. Les cheveux brillants, les brunes traversaient champs et forêts pour exécuter la mission devenue nécessaire aux yeux de l’époux. L’île était menacée par les Sokomas. C’était un peuple qui se vantait d’obtenir toujours plus. Chacun aimait montrer qu’il avait plus qu’un autre. Tous s’organisaient de sorte à produire et partager, tant qu’ils y étaient obligés et qu’ils n’avaient pas la possibilité d’y arriver individuellement. Un Sokoma se devait d’avoir une richesse et la développer, et ne se contentait pas d’en hériter. Les répliques rencontraient de petites exploitations tout à fait dignes. Des fermes modernes, des fabriques et des commerces accueillants pullulaient au bout des terrains vagues. Ils avaient succédé aux champs et aux forêts. Les jeunes-femmes nues continuaient à s’éloigner les unes des autres et conquéraient les rues entretenues et engageantes. Les Sokomas ignoraient qui elles étaient et leur attitude était soit suspecte soit défensive. Ils s’attroupaient, hommes et femmes en un cercle mobile de plusieurs dizaines d’individus autour des jeunes-femmes nues. Il y avait aussi une foule d’indifférents, loin de toutes considérations, imprégnés d’ordinaire, qui achetaient ici et là. Les commerces se vidaient et avalaient continuellement des Sokomas aux bras chargés. La curiosité aux beaux cheveux brillants venait probablement de « ...
... là-bas », la posture un peu hautaine de celles et ceux qui savent, qui, dit-on, prétendent avoir du cœur et de l’esprit, qui agacent tant. La Reine fascinait ici. Il y avait du monde, puis plus personne. Les magasins s’agrandissaient et les fabriques devenaient des usines. Les herbes mortes et cependant hautes jaillissaient des lézardes de la chaussée et les devantures s’assombrissaient. Au milieu d’espaces immenses, désertés, où les Reines se voyaient de nouveau, très loin, se tenaient des bâtiments sur le déclin, dont l’usage était indéterminé, se tachaient de rouille et d’écailles de peinture. Des débris poussés par le vent s’amoncelaient ici et là. Les Sokomas venaient par groupes plus réduits, moins empressés, plus forts et plus expressifs. À peine, les Dilias étaient-elles touchées, mais guère plus, continuant leur marche. Des passerelles et des ponts s’élevaient sous les pieds des milliers de Reines, égarées mais déterminées, entre des constructions de plus en plus massives. Une foule de Sokomas se précipitaient avec un air systématiquement inquiet. Leur impératif était de produire des richesses, pour eux-mêmes ou pour d’autres, et n’avaient plus à tenir un outil ou un comptoir pour cela. Les jeunes-femmes nues fendaient la masse, éberluée mais active, avec indifférence. Elles semblaient plus dénudées au milieu de tant de Sokomas distingués. Depuis un bon moment, chaque Reine se retrouvait seule face à sa mission. Elles continuaient à marcher. Elles arrivaient dans les ...