1. Reine Miyatokosei


    Datte: 03/10/2019, Catégories: asie, Voyeur / Exhib / Nudisme exercice, conte, sorcelleri, fantastiq, lieuxpubl,

    ... anciennes usines, beaucoup plus lourdes et anciennes. Plus de détritus et de rouille ayant conquis des masses métalliques impressionnantes. Les usines avaient la taille des villages du royaume de Miyatokosei. Les Reines devaient contourner des machines mortes qu’on ne pouvait distinguer des hangars qui les abritaient. Quoi transportait quoi ? Contenait quoi ? Les mécaniques n’avaient plus de fin et les jeunes-femmes les traversaient comme des portes entrouvertes. Parfois, le ciel disparaissait, puis revenait, sale. Il était écrit que les fragiles brunes ne se blesseraient pas. Pourtant, il y avait de quoi. Chaque corps nu, solitaire, se glissait entre deux pièces immenses de mécanique oxydées. Une Reine, sans le moindre vêtement, descendit dans une cale sèche d’un port rouillé et vermoulu, toute présence sokomane disparue depuis longtemps. Elle était parvenue au bord de l’île de son royaume. La mer, au loin, morcelée, molle et trouble, apportait l’humidité dans l’air. Dilia avait touché le fond, au pied d’un mur immense d’acier rouge, haut comme la colline de son château. La fosse pouvait contenir l’un des villages qu’elle avait visité au départ. Elle marchait dans les marres remplies de grandes brisures de métal rouillé, comme des fleurs géantes aplaties. Le petit mur rouge, en face, devenait gigantesque en s’approchant et elle dut grimper une échelle rugueuse et infinie. De l’autre côté, elle descendait et grimpait encore. Seule la mer, rarement visible, pouvait lui ...
    ... dire à quelle hauteur elle se trouvait. La Reine Miyatokosei n’avait jamais vu la mer, et n’était même jamais allée au-delà de sa colline, mais elle n’avait aucune conscience de ses faits et gestes. Les plus petites pièces fondamentales des mécaniques les plus simples prenaient des proportions inquiétantes. La jeune-femme nue, aux longs cheveux noirs et souples, piétinait dans un peu de vieille graisse sombre et se rayait le corps de traits rouges du métal oxydé, en passant entre deux simples poulies, ou des dents de l’une d’elles, dans une gorge d’un câble sur lequel elle se risquait à marcher. Personne n’aurait assez de courage, et la moindre conscience rebuterait n’importe qui, pour aller atteindre on ne sait quoi que les Sokomas avaient renoncé et oublié. Chacune des Reines rencontra un boîtier ou une armoire, étrangement petit, quoique très grand, et se glissa à l’intérieur, du moins en partie, et fit quelque chose pour désactiver ce qui ressemblait à une énergie mécanique, électrique et miraculeuse. L’activité des Sokomas s’arrêta tout autour du royaume Miyatokosei. Les répliques nues revinrent au travers des machines, des ports, des usines et des chantiers abandonnés. Elles fendirent la foule stupéfiée et immobilisée des immenses bureaux, des zones commerciales. Les Reines se virent entre elles enjamber dans les terres en friches, puis les vieux champs, traverser de vieilles fermes, des forêts, des villages, des prés et des cours. Elles se rejoignirent sur des chemins ...