Tempête sur le Triangle - Histoires de Sexe

Tempête sur le Triangle

... souffle : — Laure… Avec elle, avec toi, j’en ai vu de toutes les couleurs ! Elle marque une pause, me fixe, tel un torero, une seconde avant la mise à mort. — Dis donc… il paraît que Clara et Laure… J’ai soudain froid dans le dos ! Ses yeux sont plantés dans les miens. « Elle sait ! » pensé-je paniqué, « mais que sait-elle, exactement ? » — Oui ? Quoi ? murmuré-je, en essayant de rester de marbre.— Non. Rien… Enfin, Arnaud les a trouvées en train de chahuter ! Enfin quand je dis « chahuter » ! Il était pas content mon frère, il est vieux jeu mon frère ! Souvent chiant… Ses yeux, devenus malicieux, un brin rieurs, pétillent… et sa main se crispe. Posément, elle m’achève : — Décidément ! Ma belle-sœur ! Et maintenant avec ta fiancée ! Si on devait résumer… avec moi, avec toi… et maintenant avec Laure ! Et bien !— Les choses de la vie ! soufflé-je, fataliste, croyant que tout est dit. Elle me dévisage, semblant me détailler centimètre par centimètre. — Oui, je comprends ! Note bien, ça ne me gêne pas… si j’y trouve mon compte ! Je sursaute… et j’ai le sentiment d’avoir été « ferré » comme un poisson par un pêcheur expert. Je murmure : — Séverine ! Tu ne crois pas que c’est déjà assez compliqué comme ça ? À nouveau elle me tient du regard et me répond tout bas : — Ecoute… Je ne suis pas exigeante, un petit câlin, un vrai. C’est tout, un bon moment à passer, et je te jure que je ne dirai jamais rien…— Mais… Bon, admettons ! Qu’est-ce que tu recherches avec moi ? Tu as des ...

... copains ! Elle s’esclaffe doucement. — Pas pareil ! Des gamins… Un homme, c’est plus excitant, et j’apprends. Tu sais, à 20 ans, c’est un fantasme qui nous démange… Je l’observe. Elle a du tempérament la petite… Le restaurant s’est presque vidé et nous serons bientôt les derniers clients. Il va falloir partir… Je me sens ligoté, pris dans sa toile. — Oh ! Tu sais ce que j’aime ? me lance-t-elle tout bas, soudain enjouée. Et, n’attendant pas de réponse, elle poursuit, ayant fait son programme pour la suite : — Et bien c’est regarder des films pornos, du lit, allongée avec un copain à côté. C’est génial ! Terriblement érotique… chaud !— Et ça « finit mal », à chaque fois ! dis-je en rigolant. Eh ben ! Toi… Emoustillée, elle s’emballe dans ses explications. — Bien sûr ! Ça finit bien, tu veux dire ! Mais c’est jamais pareil, enfin ce qu’on fait. Tiens ! J’ai envie d’essayer avec toi… tu veux, dis ? Tu veux ? Séverine est manifestement très excitée… et elle m’a allumé « grave » comme disent les jeunes. D’autant que, se penchant, elle me murmure : — Je suis toute mouillée, tu sais… o-o Nous partons et le moment de vérité approche, lorsque, la raccompagnant jusqu’au hall de son immeuble, elle me plaque contre le mur et me souffle bouche à bouche : — Viens ! Allez ! Reste cette nuit… C’est allé trop loin… Comment reculer ? La porte de son studio à peine refermée, l’un déshabillant l’autre fébrilement, en ne gardant que nos sous-vêtements, nous préparons en riant le canapé qu’il faut ...