La Parabole du combiné-gaine
Datte: 13/10/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... était en fait la première qu'il ait jamais invitée. - Et si vous me parliez un peu de vous, Madame O'Brien, je crois que vous êtes mariée avec un britannique, n'est-ce-pas ? D'ailleurs votre anglais est parfait. Et Christine se lança dans un long monologue où, pour la première fois, elle allait déballer sa vie devant un homme. Fille d'un grand résistant qui mourut en déportation, elle fut engagée à Londres comme secrétaire dans l'armée anglaise. C'est là qu'elle connut le capitaine Harry O'Brien. Ce fut un grand amour immédiat et lorsqu'elle tomba très vite enceinte, il l'épousa avant de périr en mission alors que le bébé n'était pas né. Depuis, elle a vécu seule avec son fils Harry, qui aujourd'hui est à l'école de Saint-Cyr et a 18 ans. - C'est une histoire tragique et un parcours très méritant Christine. Elle rougit, ne sachant pas si c'était à cause du compliment ou du fait que son patron l'avait appelée pour la première fois par son prénom. Paul Robert regardait différemment son employée qui se révélait être une femme extraordinaire. Une seconde bouteille de champagne les rejoignit. Christine, de son côté, avait le regard brillant et le feu aux joues. Tout cela était si inédit et inattendu pour elle. Elle apprit ainsi que son patron avait été aussi un grand résistant, qu'il était veuf depuis 10 ans et qu'il avait un petit-fils orphelin, de 22 ans qui étudiait aux Etats-Unis. Ce genre de confidences était rarissime. Jamais il ne s'était penché ainsi sur son passé devant ...
... une personne étrangère. - Bien que mon âge pourrait faire de vous ma fille, nous avons beaucoup de points communs Christine, ajouta-t-il. - Et nous sommes des bourreaux de travail aussi, osa ajouter la femme qui prenait de plus en plus d'assurance. Jamais elle n'aurait imaginé pouvoir discuter d'égal à égal avec son patron. Après un délicieux ananas flambé au rhum, la belle dame O'Brien avait abandonné toute retenue. Elle riait souvent. Elle s'agitait sur sa chaise. Elle avait quitté sa veste et laissait sa poitrine généreuse tendre le satin du corsage. La voix ferme du PDG vint interrompre ces instants de vrai bonheur chez cette femme qui s'était condamnée à la solitude. - Il va nous falloir partir, Christine, car demain vous m'accompagnez pour défendre notre offre. Elle ne fut presque pas surprise, ravie de cette nouvelle qui l'enchantait : - Vous croyez que je pourrais ? - Certainement mieux que cet imbécile d'ingénieur qui a saboté le travail ! En se levant Paul Robert saisit la veste de son tailleur et l'aida à l'enfiler. Il n'e s'était jamais trouvé aussi proche d'elle et il huma avec délectation le délicat parfum féminin tandis que ses doigts effleuraient le satin du corsage. Christine faillit trébucher en sortant et ne dut qu'à la main ferme de l'homme de ne pas tomber. A cet instant, celui-ci sentit la rondeur molle d'un sein appuyer contre son bras. Un sourire serein trahit sur sa physionomie le passage furtif d'un soupçon de tendresse. Ils marchèrent côte à côte en ...