1. La Parabole du combiné-gaine


    Datte: 13/10/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... silence en remontant la petite rue sombre qui conduisait au siège de l'entreprise. A quoi pensaient-ils soudain ? Christine éprouvait un sentiment étrange d'abandon. Ces instants délicieux ne pouvaient s'arrêter ainsi… Elle redoutait de se retrouver seule chez elle. Cela la surprenait, car jamais elle n'avait ainsi été prise d'une telle panique. Son appartement lui semblait soudain inhospitalier, alors que d'habitude il était un refuge. Paul avait les idées gaies. Un sentiment de très forte empathie envers cette femme, qu'il ne découvrait vraiment qu'après 15 ans d'échanges uniquement professionnels, était entré en lui. Ces deux êtres solitaires solitaires étaient en train de vivre un instant inédit et incertain. Hôtel jour et nuit Ils approchaient d'une enseigne clignotante rouge où était écrit : Hôtel jour et nuit. Imperceptiblement et inconsciemment leurs pas ralentirent. C'est alors que la main de la femme prit celle de l'homme. La main seulement, car Christine eut l'impression que ce n'était pas elle-même qui commandait mais qu'elle lui obéissait. Sa main fragile et tremblante saisit la grosse main du PDG et leurs pas se bloquèrent devant la porte de l'hôtel. Paul sentit son coeur fondre au contact de la peau de sa secrétaire. Il allait accomplir une chose qu'il s'était toujours refusée dans le cadre de son travail. Mais sans un mot, ils franchirent le palier et durent affronter le regard sournois du veilleur de nuit qui lisait France Soir. Tandis que Christine, en ...
    ... retrait, s'efforçait, en vain, de ne pas entendre Paul demander une chambre et régler le type, ce dernier la dévisageait et son regard pervers épousait tous ses contours appétissants. Elle n'arrivait pas à se sentir humiliée par cette démarche, dans cet hôtel, sans doute de passe, sordide, et c'est ce qui la mettait très mal à l'aise. L'escalier était si étroit qu'elle dut monter devant son patron. Ses talons claquaient sur les marches qui craquaient. C'est à cet instant, et seulement à cet instant, que l'homme réalisa qu'il avait envi de baiser sa secrétaire. Ce n'était plus une collaboratrice modèle mais une femme bandante, extraordinairement bandante. Il entendait les bas crisser à chaque fois que les cuisses se croisaient pour monter les marches. Le tissu tendu révélait les jarretelles sous le tissu de la jupe. Elle grimpait l'escalier comme si elle montait au bûcher, mais c'était pour s'y consumer d'un feu qui était latent en elle depuis près de 20 ans. Un long silence accompagnait leurs pas dans le couloir menant à la chambre 7. Le bruit des talons de la femme s'estompèrent sur la bande de moquette qui recouvrait le corridor. On n'entendait plus que le froissement feutré des vêtements. Le bruit métallique de la clef vint rompre ce calme ainsi qu'un claquement de poulie dans les haubans d'un navire attendant la tempête. Elle s'écarta, adossée à le cloison revêtue d'une tapisserie aux grosses fleurs vulgaires et fanées par le temps. Figée par les attentes de son corps, elle ...
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