Chroniques immortelles (32)
Datte: 19/10/2019,
Catégories:
Lesbienne
... et se tourne vers moi. — Seigneur, puis-je procéder ? J’incline affirmativement la tète et m’allonge tel un sphinx. Nastya fait un signe à ses suivantes. Elles prennent l’objet inconnu posé sur l’autel. Une ceinture ? Oui, c’est une ceinture, très large, façon ceinture de champion de boxe, ornée, ouvragée, débordante de dorures avec un grand disque de métal en façade. Elles la passent autour de la taille de Nastya. Celle-ci se retourne alors vers les jeunes filles. — Approchez mes filles, dit-elle en souriant. Le moment est venu. Elles viennent, baissent la tète, mettent un genou en terre. Et la première d’entre elles prend la parole. — Je suis Dilnaz, fille de Gulasyl. J’offre ma vie à la nation Amazone. Je jure de défendre et de protéger notre peuple, à respecter ses lois, à perpétuer ses traditions, à garder et préserver les secrets des filles d’Harmonia. Je le jure devant Begtse ! Les Amazones ! C’était évident… « Tamalzaïs », fusion des mots « amazones » et « Altaï ». Mais il n’y a plus de doutes à présent… Reste à démêler la légende de la réalité. Comment les légendaires Amazones ont-elles pu survivre et se perpétuer ainsi à travers cette peuplade… A tour de rôle, les trois autres jeunes filles ont répété le même serment. Nastya se tourne alors vers l’autel, y prend un bouclier et le remet à Dilnaz, puis procède de même avec les autres filles. De même elle leur remet à chacune une épée, un arc, des flèches et un casque semblable à ceux que portaient les mongols lors ...
... des invasions au moyen age. Puis elle vient devant Dilnaz et pose ses mains sur ses épaules. — Dorénavant, Dilnaz fille de Gulasyl, tu es une Amazone… Je vois la jeune fille frissonner, le même frisson qui m’avait secoué lorsque Protée avait fait de moi une immortelle. Je ressens un déchaînement soudain d’énergie émanant de Nastya. Instantanément, quelque chose change chez Dilnaz. Elle vient d’en faire une héroïne... Moins d’une minute après, les Tamalzaïs comptent quatre Amazones de plus… Les femmes acclament joyeusement leurs nouvelles consœurs guerrières, quittent l’alignement, viennent les féliciter dans un joyeux brouhaha. La cérémonie est finie. J’en sais assez. Il est temps de battre en retraite. Je saute de ma place et file au trot vers la sortie sous le regard étonné des guerrières.. En trois bonds, je disparais dans les rochers et une fois hors de vue, redeviens corneille. En quelques coups d’aile regagne la cabane. Quelques minutes plus tard, c’est une Christine apparemment nonchalante et désœuvrée qui regagne le campement en attendant le retour des femmes. Elles ne tardent pas à quitter le temple. Elles sont extraordinairement excitées, mais se calment quelque peu une fois revenues au milieu des yourtes. Je peux à mon tour féliciter Dilnaz et feint de m’étonner de son nouvel équipement guerrier. Je pensais que c’était terminé, mais non. Je suis invitée à partager le repas de fête ainsi qu’Altynaï revenue je ne sais d’où. Peut-être était-elle au milieu des Amazones ? ...