1. Séparation attachante


    Datte: 20/10/2019, Catégories: h, fh, inconnu, vacances, jardin, douche, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation pénétratio, portrait, lettres, amourdura, regrets,

    ... Trois attaches, aussi légères que celles qui retiennent les dessous que je vous imagine porter sur les sentiers de vos corps-à-corps. De celles qu’un simple baiser suffit à dénouer. Trois infimes traces, aussi virtuelles que nos échanges, sous forme d’un regard, d’une pensée et d’une douceur. Des regards, vous en provoquerez sans doute des dizaines au cours des prochains jours. Des pensées, encore plus, et de bien plus licencieuses. Quant aux douceurs, je vous souhaite de trouver le temps et les mains pour vous en gaver. Cela ne m’empêche pas pour autant de vous jeter ces sortilèges, par bagages interposés. J’ai veillé à ce que ces respectueuses intentions ne prennent pas trop de place. Elles sauront rester discrètes et ne contrecarreront aucun débordement sensuel, si fugitif soit-il. En revanche, si la curiosité ou une solitude passagère vous donnait envie de les découvrir, alors amusez-vous à imaginer ce qu’elles pourraient bien être, à partir de ce que nous avons déjà partagé. Je vous confie le soin de donner vie à ces respectueux liens, sous la forme qui vous plaira. À votre retour, vous lirez ici-même le fond de mes pensées. Peut-être se révéleront-elles semblables aux vôtres. Je ne le considérerai pas comme une coïncidence. *** Mombasa, 23 décembre, 4h22 heure locale Oui Monsieur, je suis partie… Pour mieux revenir, comme à chacune de mes escapades. De vous à moi, je ne saurais dire si cette séparation est attachante. Ce dont je suis certaine : je m’attache de plus en ...
    ... plus aux séparations. Avec le temps, peut-être aussi une sorte de maturité ou de sagesse, ces moments sont sources de révélations de moi-même, semblables à un lâcher prise. Comme si la peur de perdre pour toujours un être cher, la perspective de plénitude éprouvée au détachement d’un autre, toxique/parasite, ou enfin la satisfaction toute simple de me retrouver seule avec « mon vrai moi », m’amènent à poser par les mots tout ce que j’ai dans mon cœur et sur ma conscience. Tel un impact entre mes sentiments et la réalité. Ceux que je ressens sans pouvoir les exprimer, comme s’ils étaient emprisonnés, et qui trouvent la voix de l’évasion au moment du détachement. Parlant de coïncidences, Monsieur, et pour revenir à votre lettre, je lis « l’Aleph ». Les lignes et philosophies de Paulo Coelho m’accompagnent et me renvoient au souvenir de nos correspondances. Celle, notamment, où nous évoquions d’autres vies, que nous aurions vécues ; dans lesquelles nous nous serions connus. Souvenir immatériel, certes, mais rempli de réalité et, je l’espère aussi (en tout cas, j’aime m’en persuader) de sincérité. Aussi flous qu’une silhouette au travers d’un vitrage translucide, ce sont vos traits que je dessine au gré de nos échanges, car il faut bien donner une image, sans doute idéale, pour donner un soupçon de chair et de vie. S’agissant des échanges charnels sachez que pour moi, Monsieur, ils sont une poésie, plus qu’une fantaisie. Fantaisie est affaire d’une nuit, tandis que poésie serait ...
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