1. Séparation attachante


    Datte: 20/10/2019, Catégories: h, fh, inconnu, vacances, jardin, douche, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation pénétratio, portrait, lettres, amourdura, regrets,

    ... une petite visite avec Mathieu, comme ça tu le connaîtras, ça te remontera le moral », ou alors « je suis disponible samedi après-midi, on pourra faire l’amour, une dernière fois », ou bien encore « t’es vraiment trop con, si t’as pas compris que c’était fini ». C’est sûrement pour ça que je garde ma lettre, je n’ose pas te la donner de peur que la réponse ne soit pas digne de toi et me fasse trop mal, et là je ne résisterai pas vers une issue fatale. Pourtant si je t’aime vraiment, comme j’en suis certain, je devrais aimer ce que tu peux me répondre et approuver ton départ sans chercher à le contrarier. Oublier, tourner la page, faire son deuil, tout ça c’est des mots pour les autres. Mais quand c’est pour soi, ce n’est plus pareil. Peut-être qu’un jour Nita lira une nouvelle de Rêvebébé… bouteille à la mer… et qu’elle s’y retrouvera, alors elle rebâtira sa vie en frappant à ma porte, si ce n’est pas trop tard. L’espoir fait survivre ou presque… oooOOOooo par Shiva__ et Olaf 18 décembre. Ainsi, Madame, vous partez. C’est ce que vous avez glissé, entre deux messages, sur le forum où je vous ai connue. J’ai la fatuité de croire que cette information était un peu pour moi. Merci pour ce clin d’œil. Vous avez juste omis de préciser la durée de cette absence. Sans doute supposez-vous que cela m’importe peu. Est-il nécessaire de vous avouerurbi et orbi que, pour moi, cet éloignement a valeur de séparation ? Non que je puisse être jaloux de qui vous allez rejoindre. Vous ne cachez ...
    ... pas que l’intimité masculine vous est agréable, et je vous suppose la faculté de faire s’agiter une forme ou une autre de virilité entre vos reins, où et quand il vous plaît. Que le souvenir de votre dernier amant, l’impatience du prochain ou la superposition de quelques aventures récentes s’imposent, et déjà vous devez avoir quelque troublant visage, la chaleureuse sonorité d’une voix ou l’évanescence d’un désir à glisser sous vos doigts. Je vous sais assez d’imagination pour vous en régaler. Je vous en suppose même friande, au cours de vos nuits de solitude. Mais cela ne suffirait pas à faire de votre absence une séparation. C’est plutôt la perte de vos petits signes de vie qui en sera la cause. Le manque de ces messages finement ciselés, qui me font croire qu’à l’instant où vous les rédigez, mon immatérialité s’est insinuée dans votre réalité. Qu’avant d’envoyer ces lignes, anodines, lourdes de sens, pudiques ou plus évocatrices, vous m’avez laissé pénétrer en vous. Certes, pas de manière à faire monter une vague de chaleur au creux de votre ventre. Nous ne nous connaissons pas assez pour cela. Mais assez pour entretenir notre complicité. Celle-là même qui me donne un agréable surplus de vie dans les arcanes de votre toile. Ne plus avoir ces messages, Madame, et ne pas savoir jusqu’à quand, voilà à quoi me condamne votre départ, voilà ce qui ressemble à une séparation. Alors, je me dois de vous informer que, pour conjurer le sort, j’ai déposé trois choses dans vos bagages. ...
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