Initiation au plaisir (1)
Datte: 20/10/2019,
Catégories:
Lesbienne
... Comme promis, Cindy arriva à 20 heures. Les seins libres provocateurs par l’échancrure de l’ample chemise blanche nouée au-dessus du nombril, un minishort en jean mettait le galbe des cuisses en valeur. Exhibition ou provocation ? Difficile à dire. Les cheveux blonds ondulant dans la brise, l’absence de maquillage, la désinvolture de cette nana ressemblait à de l’impertinence. – Tout va bien ? demanda Cindy intriguée de me trouver au bord de l’apoplexie. Mon intérêt pour la gent féminine purement intellectuel d’habitude, l’idée m’effleura d’avoir invité à dîner la quintessence du fantasme absolu. Damien m’en voudrait à mort s’il savait, mais je n’avais pas l’intention de le croiser. – Très bien. Vous savez mettre vos atouts en valeur sans artifices, c’est rare chez les filles d’aujourd’hui. Un rire cristallin fit se retourner le couple de badauds. Cindy ne s’encombrait guère de retenue dans les limites de la décence, privilège de son jeune âge. – Merci pour le compliment, j’ai 19 ans quand même. Maintenant, je peux aller me changer si vous préférez … Ma main se fit impérieuse sur son avant-bras laissé nu par la manche de la chemise relevée au niveau du coude. – N’en faites rien surtout, vous êtes très bien comme ça. On avança d’une démarche légère vers les restaurants de la zone portuaire, à l’écart du village naturiste victime de son succès. Les touristes ne piétinaient pas les platebandes de la clientèle locale sur la terrasse du Nautilus. De réputation moyenne, coûteux ...
... pour une nourriture commune et un service laissant parfois à désirer, l’endroit vivait davantage des prestations du bar que de celles de la restauration. L’absence de voisins directs nous incita à préférer une table proche de la grande maquette de voilier dont la coque noire repeinte pour le début de la saison tranchait avec le blanc immaculé de la voile. – Ces deux messieurs là-bas vous offrent l’apéritif, signifia doucereux le serveur à la quarantaine enveloppé après avoir déposé les cartes. – Non merci, l’interrompit aussitôt Cindy d’une voix sèche un peu forcée, on veut passer une soirée tranquille. Je commandai une paëlla pour deux et une bouteille de rosé, secrètement satisfaite de la décision prise à mon insu. La délicieuse sensation de bien-être me poussa à adopter un tutoiement complice. – Waouh ! Tu n’as même pas pris la peine de jeter un œil, ils sont peut-être beaux, intelligents et sympas. – Ils ont peut-être aussi planqué leur alliance, s’amusa mon invitée enfin libérée. Je me sens l’humeur d’une Amazone ce soir. Le rappel à mots couverts de mon ouvrage retenu l’an dernier pour le prix Femina prêtait à sourire. Le serveur de retour avec la bouteille de rosé de Provence dans un seau à glaçons grimaça de surprendre la remarque. La perspective d’un généreux pourboire s’envolait, dilué dans notre insouciance. – Et toi, tu fais quoi dans la vie ? – J’ai passé un an au conservatoire régional d’art dramatique, répondit Cindy habitée par la certitude de réussir, j’entre au ...