1. Première nuit à Ouaga


    Datte: 29/10/2019, Catégories: fh, hplusag, couleurs, Collègues / Travail voyage, Oral pénétratio,

    ... pourrait être double ou triple rien que pour toucher à ses deux seins qui luisaient sous la lumière qui venait du plafond. Ils me parurent blancs alors que sa peau était d’un noir très profond. En prenant le passeport, je luis caressai le bout des doigts et ça lui extirpa un autre sourire aussi large que le premier. Je reconnus tout de suite Ibrahima, car il était seul dans le salon. Il était court et trapu, avec une figure bouffie et une cravate bariolée qu’on aurait pu se procurer facilement au marché aux puces de Saint-Ouen. Mais Ibrahima ne manquait jamais de sourire et d’humour. C’était le chauffeur de monsieur Duval et il était venu sur ordre de son patron pour s’assurer de mon séjour et m’amener faire un petit tour dans la ville. Je me dépêchai de dîner puis je m’installai à l’arrière de la Mercedes 350 S de monsieur Duval. Ibrahima me fit faire un tour dans les grandes artères de la ville, me montra les grands édifices, essentiellement des hôtels, puis me demanda ce que je voulais faire de ma soirée. Il était déjà 22 heures et le nuage menaçant avait disparu laissant place à une myriade d’étoiles brillantes. — Je pense que je vais rentrer me coucher, fis-je.— Ah non, cria Ibrahima, on ne couche pas à cette heure-ci à Ouaga, vous ne voulez pas boire un coup.— J’aurais bien aimé, mais tout seul, j’en ai aucune envie.— Ah, Monsieur veut être accompagné ! pas de problème, je peux vous trouver de la compagnie. Il arrêta la bagnole devant un hôtel et se retourna vers ...
    ... moi et me fit un clin d’œil. — Je connais un bar très chic où vous pouvez prendre un bon champagne, et je vais appeler Mélissa, elle vous tiendra compagnie.— Mélissa ? dis-je.— Oui, elle travaille à la banque, et elle est très sympathique et elle adore sortir, vous allez voir. Alors ? J’étais un peu gêné. J’aurais voulu dire non, mais le regard malicieux d’Ibrahima me pressait et je ne fis aucun signe, ce que Ibrahima prit pour un consentement. Aussitôt il sortit son téléphone et appela Mélissa. Après quelques échanges dont je n’ai pas compris grand-chose, il redémarra à nouveau et nous allâmes la chercher. Elle habitait un quartier à un bout de la ville, complètement plongé dans le noir, mais qui paraissait propre et chic. Nous la trouvâmes à un arrêt de bus, elle prit place à côté de moi. Elle était mince et élancée, radieuse et légèrement maquillée. Elle ne devait pas avoir plus de vingt-deux ou vingt-trois ans. Après un salut distant, un silence s’installa durant quelques minutes que Mélissa interrompit enfin. — Je sais que vous venez pour l’audit des transactions étrangères. Je travaille au contrôle de gestion.— Oui, c’est bien ça, dis-je du bout des lèvres. Elle fit un demi-tour vers moi, et me regarda de ses grands yeux bleu-vert. Elle était d’une beauté spéciale, avec un petit nez légèrement écrasé, une bouche pleine, des sourcils presque inexistants, mais des faux-cils épais donnaient un parfait encadrement aux couleurs chatoyantes de ses iris. Ses cheveux étaient ...