Évolution d'une femme - Histoires de Sexe

Évolution d'une femme

... qu’il connaissait pourtant bien. Je ne suis pas inquiète de la décision de la nouvelle direction. Nous avons fini de rembourser les 200. 000 € de dettes qui nous restaient et Marc disparu, je pense arrêter de travailler pour m’occuper du bien-être de mon cher mari. Donc, pas de stress de ce côté. Son salaire nous suffira largement. Je suis surprise que M. Descamps me convoque dans son bureau dès mon arrivée, ce lundi matin. Je m’y rends l’esprit tranquille ; encore une fois, je n’ai pas peur à l’idée de perdre mon emploi. Le nouveau patron m’attend dans le bureau où j’ai tant travaillé avec Marc. Il est beaucoup plus courtois que lors de notre première entrevue, je dirais même presque charmeur. Nous reparlons du travail accompli avec Marc et de la manière dont fonctionnait notre binôme. — Vous étiez chargée des réservations pour les déplacements et les repas d’affaires de Marc ; de plus, il semble qu’il vous emmenait avec lui la plupart du temps. Vous mangiez même ensemble le midi, n’est-ce pas ?— Oui, c’est moi qui m’occupais de la logistique et des réservations. Mon mari commençait à se plaindre dernièrement du nombre de déplacements professionnels que m’imposait M. Lefeuvre qui avait promis d’en réduire le rythme.— J’ai retrouvé les factures de ces réservations ; toutes ne concernent qu’une chambre avec un grand lit, qu’il soit seul ou que vous l’accompagniez. Votre mari est-il au courant de ce détail ? Je crois que j’ai changé de couleur ; j’ai senti le sang se retirer ...

... de mon visage. — Je suis remonté quelques années en arrière et j’ai trouvé aussi un stage de formation de quinze jours sans qualification définie. Quinze jours, c’est long. Il aurait dû y avoir des précisions sur la formation proposée, un calendrier de travail. Non, rien. Alors j’ai téléphoné au formateur. J’ai été surpris, vous imaginez bien pourquoi. Dites-moi, depuis combien de temps était-il votre amant ? Je ne pouvais plus parler, j’étais tétanisée. S’il avait compris, qu’est-ce qu’il voulait ? Me virer sans indemnités ? En fait, rien ne pouvait être prouvé ; il ne prendrait pas le risque devant un tribunal de prud’hommes. — Je ne veux pas vous mettre plus dans l’embarras. Réservez-nous une table pour ce midi à votre restaurant habituel ; nous parlerons plus à l’aise devant un bon repas. En attendant, nous allons travailler ensemble sur les dossiers en cours. Montrez-moi ce que préparait notre ami Marc. Nous avons travaillé quatre heures. J’ai découvert un homme fin, d’une intelligence brillante, capable de réagir de manière quasi instantanée à des situations qui pouvaient se révéler délicates et avec une connaissance impressionnante de notre domaine d’activité. Je me suis rendu compte que cet homme qui m’avait tant secouée psychologiquement lors de notre première rencontre pouvait se révéler charmant dans nos rapports professionnels. Je pense qu’il a reconnu aussi la maîtrise et la connaissance des dossiers dont j’ai dû faire preuve pendant cette matinée de travail. À ...