Évolution d'une femme - Histoires de Sexe

Évolution d'une femme

... midi, il s’est levé et s’est tourné vers moi en disant : — Vous allez me guider pour aller au restaurant, je ne connais pas encore le quartier. Venez, on va prendre ma voiture. En dix minutes nous étions sur place et Franck, le patron, s’est précipité vers nous en me reconnaissant. Il s’est approché de moi et m’a demandé discrètement : — Je vous sers en salle ou dans la chambre ? Plus con que ça, tu meurs. Bien entendu, il n’avait pas été assez discret, et avant que je n’aie pu réagir j’ai entendu la voix de mon nouveau patron répondre : — Servez dans la chambre, ce sera plus intime. Il me poussa devant lui ; j’avais l’impression de ne plus rien ressentir. Qu’est-ce qu’il espérait ? Remplacer Marc et me mettre dans son lit ? Je ne voyais pas trop l’intérêt pour lui ; encore une fois, j’avais plus l’air d’une brave mère de famille que d’un top modèle ! Un serveur installa rapidement la table dans la chambre, prit notre commande et sortit. Je m’assis et regardai mon compagnon. Finalement, il était beau, cet homme. Blond, plus grand que je ne le croyais, et sa minceur était trompeuse : on sentait beaucoup de force chez lui. De plus, je crois que j’aimais bien la douceur de ses yeux verts. Je sortis de mon silence. — Qu’est-ce qu’on fait ici ? Que voulez vous de moi ?— Vous couchiez tous les jours avec Marc ? L’aimiez-vous ?— Oui et non. Oui, je faisais l’amour presque tous les midis avec lui, et non, le seul homme que j’aime, c’est mon mari. J’avais pour Marc de l’affection et ...

... une réelle amitié, mais pas de l’amour.— Comment en êtes vous venue à coucher avec lui ?— Je n’ai jamais su pourquoi il avait ce besoin de sexe avec moi, ni si ça aurait pu être n’importe quelle autre femme. Il savait que j’aimais profondément mon mari et que jamais je n’aurais voulu le quitter pour lui ; je pense que ça le sécurisait. Je pense aussi que notre entente au travail était exceptionnelle, alors il a peut être pensé que ça marcherait aussi pour le sexe.— A-t-il eu raison ?— Oui, on peut dire ça. En quatre ans, il m’a fait jouir à chaque fois qu’il m’a aimée. Je ne sais pas comment c’est pour les autres ; je n’ai connu que deux hommes : mon mari et lui.— Comment votre mari a-t-il accepté cette histoire ?— Vous êtes bien loin dans ma vie privée, là. Et vous, pourquoi vouloir creuser cette tranche de vie ? Je sais que vous êtes marié, votre femme ne vous suffit donc pas ? J’espère que vous n’attendez pas que je couche avec vous ?— J’ai apprécié notre matinée de travail. Je craignais que votre salaire ne traduise qu’une sordide affaire de chantage ou de malversation. J’ai trouvé une femme supérieurement compétente, connaissant ses dossiers au bout des doigts et capable d’apporter un vrai plus à l’entreprise. J’ai trouvé aussi des habitudes de vie pour le moins surprenantes, mais que je devine pleines de richesse. Jamais je ne vous forcerais à quoi que ce soit, je vous respecte. Je souhaite comprendre ce qui vous a amenée à cette vie, que vous restiez travailler avec moi ...