Esprit, où es-tu ?
Datte: 09/11/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
grosseins,
humilié(e),
cérébral,
entreseins,
Oral
nopéné,
fantastiqu,
sorcelleri,
... sortant de la voiture au moment où j’aperçois, derrière une immense grille en fer forgé encastrée dans un haut mur d’enceinte, une allée de cailloux blancs qui mène jusqu’à une imposante bâtisse percée de fenêtres sur trois étages. Un superbe parc, soigneusement entretenu, s’étend aux alentours de la demeure avec sa multitude d’arbres, ses fleurs colorées et ses reproductions de statues antiques disséminées ça et là. — Le père de Mél est chirurgien et sa mère est psy, nous explique Frank en appuyant sur l’interrupteur.— Et on va leur raconter quoi ? Tu as réfléchi à quelque chose ? m’enquis-je.— Non, j’ai réfléchi à que dalle. De toute façon, tu veux qu’on invente quoi ? Si Mél est dans le même état que lorsqu’elle a quitté la voiture, je vois pas ce qu’on pourrait tenter de leur faire gober…— On devrait peut-être dire la vérité, suggère Pauline.— Ouais, on va leur dire que leur fille est possédée par le Malin. Il va avaler ça, tu crois ? Tu connais pas son père. La vérité, il n’y croira pas. Il est trop cartésien. Tout doit avoir une explication pour lui. On va improviser… Un bruit métallique et la grille s’ouvre automatiquement. Nous avançons lentement, probablement pour retarder l’échéance, et lorsque nous apercevons sur le perron une femme que je présume être la mère de Mélanie, nous nous traînons un peu plus. Arrivé à sa hauteur, je la salue en opinant du chef. Elle me retourne ma politesse et déclare : — Monsieur et Madame Lavoussière vous attendent dans la ...
... bibliothèque. La bibliothèque ? Ils ne peuvent pas attendre comme tout le monde dans un salon ou une cuisine ? o000o La domestique nous conduit à travers les larges couloirs de la demeure jusqu’à une imposante double porte qu’elle ouvre en annonçant aux deux individus qui occupent le lieu : — Madame, Monsieur, vos invités sont arrivés.— Merci, Anne, dit un homme qui porte un pantalon à pinces et une chemise d’une blancheur immaculée. Vous pouvez vous retirer. Si nous avons besoin d’autre chose, nous vous le ferons savoir. Nous n’avons pas progressé d’un millimètre. Nous sommes toujours sur le pas de la porte, aucun de nous trois n’ose faire le premier pas. — Entrez ! lance la femme, impatiente. Nous pénétrons dans la bibliothèque. Nous ne faisons pas trop les marioles devant les regards pesants de reproches des parents de Mélanie. — Asseyez-vous, nous propose son père en désignant d’un signe de tête le canapé qui fait face à la banquette d’époque sur laquelle ils viennent de s’installer, côte à côte. Nous prenons place et le silence n’a pas le temps de s’appesantir, car le chirurgien enclenche la conversation : — Alors Frank… Tu peux m’expliquer ? Quelle est donc cette histoire ? Qu’avez-vous fait à Mélanie pour la mettre dans un pareil état ? Et qu’as-tu fait pour avoir l’air d’être passé dans une machine à laver ? Vous vous êtes battus ? Ton visage est couvert de blessures. Vous feriez mieux de me dire tout de suite la vérité. Je n’aime pas les mensonges et je finis toujours par ...