1. Esprit, où es-tu ?


    Datte: 09/11/2019, Catégories: fh, jeunes, grosseins, humilié(e), cérébral, entreseins, Oral nopéné, fantastiqu, sorcelleri,

    ... considérable effort. Jamais elle ne s’était adressée à nous de cette manière. Jamais… se plaint-elle d’une voix étranglée, une voix qui annonce des sanglots.— Madame, je vous assure que nous avons rien fait à votre fille. Nous avons picolé un peu, voilà tout…— Picolé un peu ? m’interrompt-elle, narquoise. Picoler un peu, ça ne fait pas pisser une fille de vingt ans sur un canapé, jeune homme ! Picoler un peu, Seigneur !— Écoutez, Mélanie devrait se reposer un peu et, vous verrez, tout va rentrer dans l’ordre. Je vous assure. C’est… Mais j’entends déjà lebip-bip d’une ligne raccrochée. o000o Pourquoi tout le monde a décidé de se donner le mot pour ruiner mon plan cul ? Pourquoi les embrouilles nous collent-elles au train après ce que nous avons vécu la nuit dernière ? Je ne pourrais pas finir d’explorer le corps de Pauline dans ses moindres recoins et ensuite dormir un bon huit heures pour laisser le temps à mon esprit de recouvrer ses facultés ? Serait-ce trop demander ? Pauline semble s’être aperçue que de sombres pensées traversent mon esprit, car elle se love contre moi et colle sa poitrine contre mon torse en me serrant dans ses bras. Nous restons enlacés quelques minutes dans un silence bienvenu que la sonnerie de mon portable parvient néanmoins à troubler. C’est encore Frank ! Il vient de recevoir un appel de ses beaux-parents et aimerait savoir si on ne voudrait pas l’accompagner chez eux, car « ils semblent réellement inquiets et dans une rage folle depuis que leur ...
    ... fille est rentrée, à moitié dénudée, dans un état second… ». Je ne peux pas l’abandonner une nouvelle fois. Nous nous rhabillons et filons à ma voiture. o000o Nous le récupérons devant l’entrée des Urgences où il nous attend, le visage constellé de pansements et de points de suture. Il ressemble à la créature de Victor Frankenstein et grimpe dans ma voiture avec difficulté, la douleur plissant les traits de son front. Nous roulons sans mot dire, ma main caressant de temps en temps le genou de Pauline. Je suis les indications de Frank qui m’explique que les parents de Mélanie vivent à une vingtaine de kilomètres de là, dans une maison de maître à la campagne. Malgré la nuit blanche, je ne ressens pas la fatigue, car la peur l’a depuis longtemps remplacée. Nous sortons de la ville et suivons les indications de Frank jusqu’à ce que nous parvenions sur le périphérique où il me demande de suivre la direction de Tarbes, Foix, Auch. Sur le périphérique, mes pensées se concentrent sur la soirée dans la cabane. Le visage de Mél, métamorphosé lors de la possession, m’apparaît. J’aperçois très nettement ses yeux effrayants dénués de vie, sa peau cadavérique et cette horrible bouche avec cette langue immonde et ses affreuses dents. Une vague de terreur me submerge. Les vingt dernières minutes, tout le monde semble perdu dans d’angoissantes considérations qui s’affichent avec une effroyable limpidité sur nos visages livides. o000o — C’est pas la crise pour tout le monde, m’exclamé-je en ...
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