1. Esprit, où es-tu ?


    Datte: 09/11/2019, Catégories: fh, jeunes, grosseins, humilié(e), cérébral, entreseins, Oral nopéné, fantastiqu, sorcelleri,

    ... Quand elle se trouve à mes côtés, je vais bien, je me sens léger. Je suis heureux, de bonne humeur, avec l’envie d’entreprendre des choses. Putain, je ne serais pas en train de tomber amoureux ? Je ne serais pas… Frank me sort de mes pensées en me tendant un morceau de papier, les yeux brillants, au bord des larmes : Il se lamente tout le trajet en marmonnant dans sa barbe, mais je n’ai malheureusement aucun réconfort à lui apporter. o000o J’accompagne Frank jusqu’aux Urgences et l’abandonne dans une salle d’attente clairsemée pour un dimanche matin. Je cours jusqu’à ma caisse, grimpe dedans et fonce chez Pauline, le pied au plancher et le cœur dans la gorge, espérant que je n’arriverai pas trop tard. Je suis obligé de faire plusieurs fois le tour du quartier avant de trouver une place. L’horloge de la Clio indique 9 h 10. Un vent frais s’est levé et le soleil, timide, s’est caché derrière les nuages. Je me précipite jusqu’au porche qui mène à la résidence de Pauline, ne pouvant m’empêcher de me répéter inlassablement : « Pourvu que Mél ne soit pas là ! ». Une voix perfide qui hante mon esprit prend un malin plaisir à me répondre : « Si elle est là, il y a de grandes chances pour que Pauline n’y soit plus… ». Je chasse cette pensée et appuie sur l’interphone. o000o Première sonnerie. Pas de réponse ! J’insiste un peu plus, une boule dans la gorge. Toujours rien ! Je laisse mon doigt appuyé sur le bouton et, au bout d’une dizaine de secondes, j’entends le déclic d’un ...
    ... combiné que l’on vient de décrocher et une voix ensommeillée : — Oui, c’est pour quoi ?— C’est moi, Pauline, dis-je avec précipitation. Ouvre-moi, faut que je te parle. C’est important !— Jérôme, je t’avais pas demandé de me laisser tranquille ?— Je suis déso…— Troisième étage, m’annonce Pauline d’une voix lasse. J’entends leclic salvateur de la porte d’entrée qui se déverrouille ; je m’introduis dans le hall et entre dans l’ascenseur. o000o Pauline ouvre la porte d’entrée avant que j’aie le temps de frapper. Au moment où je lève les yeux sur elle, ma mâchoire descend d’un étage. Elle est splendide, vêtue d’un simple tee-shirt deMetallica sur lequel figure la pochette de l’albumRide the Lightning. Comble du bonheur, je discerne ses tétons en surimpression sous le tissu. Je dois la mater comme un ahuri, car elle me lance : — Eh bien, t’entres ou quoi ? Je la suis dans son minuscule appartement et nous nous installons à la table de la cuisine où elle prépare du café. L’odeur qui se dégage de sa cafetière italienne embaume rapidement la pièce et participe à créer une ambiance apaisante. La tasse brûlante dans les mains, je me sens bien, mon œil de pervers n’oubliant quand même pas de lorgner de temps à autre la partie du tee-shirt entre les éclairs, à l’endroit où la pointe d’un sein pourrait réapparaître, moulée par le tissu. Je sirote mon café et, comme Pauline, demeure silencieux. Je désire que nous buvions tranquillement notre breuvage avant que je lui parle de la disparition de ...
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