Lettres d'une femme mariée - 1
Datte: 02/12/2019,
Catégories:
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... d’autres horizons et d’autres sensations… alors tu comprendras peut-être ce que je suis en train de vivre ! Bien sûr, tu dois penser que c’est facile pour moi de te dire cela aujourd’hui, moi qui partage ma vie entre deux hommes que j’aime. Ce que je peux admettre, c’est que t’écrire ces lettres c’est aussi pour moi la possibilité de rester avec toi à chaque instant où je suis avec lui, puisque je sais que j’aurai à t’en rendre compte… Ta chérie qui t’aime tendrement. jeudi 30 avril Mon doux chéri, Excuse-moi ! Excuse-moi d’être si directe et si crue dans les descriptions que je vais te faire. Mais je suis tenue au compte rendu le plus sincère et je souhaite trahir le moins possible la vérité, à l’égard de lui, mais aussi de toi… Je savais qu’en arrivant ce matin, il allait se passer quelque chose de plus sérieux et je ne me suis pas trompée. Pourtant tout avait commencé au contraire d’une façon banale. Michel était venu me voir, toujours avec ce regard « baladeur » et peut-être un peu inquisiteur, mais comme les autres jours, il semblait satisfait de ma tenue. Je ne souhaite pas m’attarder la dessus si ce n’est pour te dire que j’assume de plus en plus le fait de m’apprêter le matin dans le but premier de le séduire et de séduire, selon sa volonté, les clients de l’agence… Ensuite, je ne l’ai pas revu de la matinée, mais l’activité était assez soutenue ce matin et je n’en n’ai pas trop souffert. Je me souviens particulièrement d’un couple de jeunes mariés dont l’époux ...
... semblait plus attentif à la profondeur de mon décolleté qu’aux propositions de voyages que je leur présentais. Visiblement il aurait aimé découvrir autre chose que des contrées lointaines. Alors que je ne voyais jamais Michel le midi, il s’est proposé de m’emmener au resto. C’était un lieu fréquenté essentiellement par de jeunes cadres « actifs » du quartier de l’Opéra où se trouve notre agence. Il était visiblement fier de me faire passer pour sa maîtresse ! D’un certain côté avec ce qui s’était passé entre nous, je savais bien que notre relation, malgré la quasi absence de contact direct, avait déjà quelque chose de puissamment charnel ! En marchant dans la rue à ses côtés, je constatai pour la première fois qu’il n’était pas très grand. Bien sûr je portais des talons assez hauts, mais il arrivait tout juste à ma hauteur. En nous regardant tous les deux alors qu’il venait de glisser sa main, un peu boudinée et toujours moite dans la mienne, comme si nous étions de jeunes amoureux, je ne pus m’empêcher de penser au contraste que nous formions aux yeux des passants qui nous croisaient sur le trottoir… Lorsque je suis à tes côtés en public, j’ai l’impression parfois que nous offrons l’image d’un couple « équilibré » qui attire l’attention, un peu comme ceux qu’on voit dans les publicités. Nous sommes tous les deux grands et sveltes et je sais par expérience que tu as comme moi cette faculté de séduire d’emblée sans trop d’effort. Avec lui c’était différent. Je me rends compte que ...