1. Les bureaux de l'inconnu


    Datte: 04/12/2019, Catégories: fh, inconnu, Collègues / Travail pénétratio,

    Je pénètre dans l’immeuble de bureaux du centre ville, il est un peu plus de 21h, mon patron m’a envoyée finir un dossier avec un client avant que je ne puisse partir pour une fin de semaine méritée. Le concierge m’indique l’ascenseur et le numéro de bureau, je me débarrasse de mon lourd manteau d’hiver, me recoiffe machinalement en me regardant dans le miroir, quelques boucles sombres échappées de ma coiffure me donnent un air mutin qui contredit le sérieux de ma tenue… tailleur brun en lin fin et souple, impeccable malgré mes longues heures de travail et le taxi pour venir jusqu’ici. Je retiens le lourd dossier contre ma poitrine, préparant mon entrée pour ce rendez-vous de dernière minute. La cabine grimpe silencieusement, égrenant chaque étage de sa petite lumière discrète. Le léger sursaut d’arrêt me fait sourire, je lisse ma jupe droite à rabat, qui tombe gracieusement sur mes jambes, dévoilant à chaque pas le galbe rond d’un mollet et d’une cuisse habillée de bas noirs. Je me sens joyeuse ce soir, pleinement femme, ma veste est fermée par un unique bouton bijou, croisée sur un chemisier ivoire sous lequel se devine le dessin flatteur de fleurs brodées sur le fin tissu soyeux. J’avance dans le couloir désert, habituée à cette ambiance feutrée des soirs de travail « overtime », à l’aise dans cet environnement connu et mystérieux tout à la fois… La lumière un peu plus loin m’indique la voie à suivre, je marche posément et frappe discrètement à la porte, pas de réponse, ...
    ... je pousse le battant, me disant que la personne a dû se rendre aux toilettes ou aller chercher un repas durant une pause. Je me fige sur le seuil, la pièce est faiblement éclairée, une seule lampe de bureau offre sa lueur, celle aperçue depuis le couloir, un homme seul se trouve dans la pièce, les restes d’un repas chinois s’étalent sur la table basse devant lui, il est assis, endormi sur un petit canapé de cuir. Un bureau de bois, pièce d’ébénisterie superbe, est placé devant une baie immense qui surplombe les lumières de la ville, il est rempli de dossiers ouverts. Je ne sais pas trop quoi faire, je me tourne vers la porte, la ferme, pose mon manteau sur le dossier d’une chaise et me retourne vers l’inconnu… Il a l’air de dormir profondément, je l’observe tout à loisir, il est de grande taille, il a des cheveux bruns, grisonnant sur les tempes, un début de barbe naissante, témoin de sa sûrement longue journée de travail. Ses jambes sont allongées devant lui, les pieds posés sur la table… Je me sens troublée rien qu’à le regarder ainsi s’adonner au sommeil… Je hausse un sourcil perplexe en imaginant à quoi il rêve… Je décide de manifester ma présence, me sentant chanceuse de découvrir ce spécimen craquant ainsi abandonné… Je tousse délicatement et me fige lorsqu’il ouvre des yeux égarés sur moi, surpris dans cette intimité bien relative. Je fais un pas pour me placer dans un rayon de lumière un peu plus vif, avançant ma main pour serrer la sienne, en me présentant, ma voix ...
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