1. Anton


    Datte: 10/12/2019, Catégories: ff, jeunes, fépilée, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, ffontaine, attirgros,

    ... la maison, sous une seconde verrière. C’était une immense pièce remplie de lumière. Le sol était fait d’énormes lambourdes disjointes, polies par les années. On y montait depuis la chambre d’Anton par un escalier en fer chantourné. La chambre, juste en dessous, était tendue de rouge, d’orange et de jaune. Elle était occupée par un immense lit en fer, surmonté de draperies. Il y régnait une atmosphère si accueillante que Marie, prenant soudain conscience de sa fatigue, se mit à rêver de pouvoir s’y abandonner. Anton avait arrangé d’énormes coussins de couleurs chaudes au centre de l’atelier. Marie se déshabilla en silence. Au pied du mur, elle prenait brutalement conscience de ses bourrelets, de ses grosses cuisses, de ses ongles cassés, de sa coiffure qui ne ressemblait à rien. L’image de Charlotte lui revint en mémoire et elle fut sur le point de renoncer. Elle fit le vide dans sa tête et s’efforça de ne penser à rien. Ses jambes s’étaient remises à flageoler, et elle fut heureuse de ne pas avoir à rester debout. Un vertige la prenait, mêlé d’un sentiment de plaisir diffus, qui tordait doucement son estomac, embrasait son bas-ventre, et diffusait dans son sexe. — Nous allons faire des études libres d’abord, si vous voulez bien, Marie, dit Anton. Prenez les poses que vous voulez. Changez quand vous vous sentez fatiguée, au plus toutes les trois ou quatre minutes. Anton travailla pendant une heure. Marie enchaînait les postures, et se détendait lentement. Elle sentait ...
    ... qu’elle était trop recroquevillée, mais Anton ne lui fit aucune remarque. Il travaillait vite, avec aisance, quasiment sans lever le crayon et sans regarder le papier. Marie évitait de croiser son regard. Elle se concentrait sur le bruit du crayon glissant sur le papier, sur le bruit de son souffle, sur sa présence à deux mètres à peine. Elle le sentait physiquement. Elle sentait son magnétisme qui l’enserrait toute entière entre ses lignes de forces. Vers dix heures, ils firent une pause. Anton descendit chercher du café. Marie enfila négligemment sa robe. — Vous faites souvent cela ? demanda-t-elle alors qu’Anton remontait.— Quoi donc ?— Inviter des jeunes filles à venir poser pour vous en privé.— J’ai beaucoup dessiné sur nu durant ma formation. Des séances privées, non, c’est rare. Il faut que la personne m’intéresse. Enfin, non, comprenez ce que je veux dire… Il faut que son corps soit particulièrement intéressant.— Mais alors, pourquoi moi ? demanda-t-elle. Vous étiez entouré de filles sublimes à cette soirée.— Sublimes ? demanda Anton. . — Je suis moche, je suis grosse, comparée à elles. Je pèse presque quatre-vingts kilos. Anton soupira. — Je suis toujours surpris de voir à quel point les filles ne connaissent rien à la beauté. Vous vous trouvez laide ? Il lui tendit son livre d’esquisses. Il l’avait dessinée quasiment sans lever le crayon, avec une économie de trait remarquable. Marie ne s’était jamais vue ainsi. La femme qui habitait ces pages avait quelque chose d’elle, ...
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