1. La tentation de Jean selon Sainte Lydia


    Datte: 15/09/2017, Catégories: fh, couleurs, extracon, boitenuit, danser, douche, amour, noculotte, Oral pénétratio,

    ... missions à hauts risques, il est toujours volontaire, c’est un casse-cou. Marc est son chef sur le terrain : s’il lui donne le feu vert, ton Jean part tête baissée dans la gueule du crocodile. Il te faudra le tempérer, il a déjà failli y rester deux fois, rien qu’en RDC.— Il doit y avoir erreur, Jean est un doux ! protesté-je. J’ai obtenu facilement l’accord de mon père. Jean viendra à la maison, ses effets seront amenés de son hôtel. On ne s’oppose pas à la volonté du Conseiller et à quelques dollars… J’arrive au 3615 avec une heure de retard. Il faut toujours laisser mariner un peu un prétendant : s’il est parti, tant pis pour lui, s’il est énervé et grossier, je sais à quoi m’attendre quand le nuage rose sera estompé : adios, s’il est contrarié, mais qu’il fond à la chaleur de mon sourire, bingo, c’est gagné. Jusqu’à présent, personne n’a aussi bien passé le test que lui. Il vient vers moi, me serre dans ses bras, je me noie dans ses yeux bleu-gris. Je pose ma tête contre sa poitrine, son cœur bat très fort, bouboum, bouboum. J’espère que ma tenue lui plaît, j’ai mis ma perruque à longs cheveux, sa préférée déjà à Luanda, un jean’s taille-basse mettant en valeur ma cambrure et un bustier noir, légèrement décolleté, je ne suis pas une bombe aux gros seins, mais loin d’être plate. Je me sens bien. Je relève la tête vers lui et il me pose un baiser sur les lèvres, notre premier baiser. Je voudrais le lui rendre, en plus fougueux, mais déjà il m’emmène à l’écart vers sa table, ...
    ... notre table ! Ouf, ici, la musique est supportable. Ma première idée de rendez-vous, chez N’Temba, la discothèque à la mode, n’était pas judicieuse, impossible de se parler. Le collé-serré sera pour plus tard. Bien vu, Jean ! Sur la table, trois bouteilles de coca vides, il n’a pas bu de bière, un bon point supplémentaire. Je déteste les hommes qui puent l’alcool, idem pour la cigarette, mais Jean ne fume pas, encore un bon point. Je lui transmets les salutations de mon père : sa tête ! Jean passe la commande. Il insiste lourdement pour avoir des bananes plantain et du pili-pili. Je m’en étonne, et Jean me rappelle qu’il mange local, tout ce que les gens mangent : en brousse, il n’y a pas de steak-frites-salade. — Venir si loin pour manger comme à la maison, c’est un peu débile, me déclare-t-il. Nous devisons gaiement sur la préparation du foufou, la boule nationale, composée de farines de Manioc et de maïs, et même des binzos, les chenilles comestibles qui rebutent la plupart des Mundélés. De fil en aiguille, mon tempérament l’emporte sur la raison et je lui révèle l’existence de son dossier et même de quelques informations « confidentielles ». Il n’a pas l’air plus surpris que cela, c’est vrai qu’il est passé par la Libye et l’Algérie, alors les services secrets, il connaît ! Assez habilement, il dévie de ce sujet glissant et sort de sa pochette un petit paquet emballé dans un papier argenté et enrubanné de blanc perle. J’adore les cadeaux, encore plus les surprises. Folle ...
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