Le prix à payer (4)
Datte: 23/12/2019,
Catégories:
Hétéro
... connaissez pas encore assez pour penser que je serais capable de commettre la moindre indiscrétion, la moindre allusion sur ce qui se passe dans l’entreprise ?! Je suis une vraie professionnelle, discrète et j’ai toujours été fidèle à mon devoir de réserve…! — Non non, bien sûr… je veux dire : bien entendu que je sais qu’on peut vous faire confiance. Mais gardez vos états d’âme pour vous, quels qu’ils soient… Et toujours est-il que je compte sur vous pour le jour de la visite. Buzzato, même s’il n’est pas du genre influençable ni sentimental, est toujours de meilleure humeur et mieux disposé à notre égard quand c’est vous qui l’accueillez. — Bien entendu, Mr Lefranc. Je serai présente, fidèle à mon poste, et je ferai ce que vous me demanderez !" Lefranc la regarda, prêt à lui lancer une parole venimeuse, mais il préféra abandonner la partie et la laissa. — - - Le jour dit, Irène avait particulièrement soigné son look. Elle portait un pull gris très fin et moulant (qui ne dissimulait rien des deux rondeurs de sa poitrine avantageuse), une jupe bleue et élégante qui collait à son postérieur à la forme émouvante, et qui s’arrêtait à dix centimètres au-dessus du genou ; ses cuisses étaient gainées de nylon très fin gris foncé, et elle avait mis des bottes en cuir marron qui s’arrêtaient au-dessus du mollet ; elle était allée chez le coiffeur la veille, ses cheveux aux mèches blondes étaient impeccablement tenus, avec un volume qui mettait en valeur son visage qu’elle avait ...
... soigné avec un fond de teint ambré (sa coiffeuse lui avait donné quelques conseils de maquillage.) Elle s’était copieusement aspergée d’une eau de toilette Guerlain au parfum entêtant. Elle ne voulait pas ressembler à une pute, mais voulait que le résultat donne une impression de chic, de bon goût, d’élégance à la française. "On me demande de faire le maximum, eh bien je vais faire le maximum" se disait-elle, "et je ne voudrais pas qu’il puisse dire que c’est moi qui fais foirer l’affaire. Quoiqu’il arrive il ne pourra rien me reprocher." En fait, elle ne voulait pas s’avouer qu’elle tenait à se faire belle pour Buzzato, qu’elle se faisait une joie de lui plaire, de voir ses regards et ses sourires charmés ; elle savait qu’il lui ferait des compliments, serait chaleureux et attentionné avec elle, presque tendre, et c’était la rare source de joie, de plaisir, qu’elle avait ces derniers temps. Entre Lefranc qui la méprisait, la prenait pour une moins que rien, et son mari qui ne faisait que se plaindre de tout, de ses douleurs, de sa santé déclinante, qui, ronchon, ne voulait plus sortir ni recevoir personne à la maison et passait ses journées devant la télé, le reste du temps à râler, ne s’inquiétait même pas d’elle, de ce qui pouvait la soucier, l’inquiéter, ni de ses désirs, et ne lui posait même plus de questions quand elle rentrait le soir, sa vie était devenue d’une tristesse… Elle n’avait même plus de satisfactions au travail. Alors les visites de Buzzato c’étaient ses rares ...