Je suis pas malheureuse !
Datte: 29/12/2019,
Catégories:
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Collègues / Travail
portrait,
Je marche dans la rue. Je suis grande, élancée, les hommes me regardent, se demandent qui je suis, les femmes aussi… Depuis que je me suis coupé les cheveux les gens s’interrogent, suis-je un homme, suis-je une femme ? Je joue avec mon identité. Les femmes d’aujourd’hui peuvent tout se permettre et s’habiller comme elles le veulent. Les hommes eux ont-ils le choix ? Moi je n’ai vu des hommes en collant qu’à l’intérieur d’appartements. Aujourd’hui je suis en costume et je m’apprête à rendre visite à mon nouveau meilleur ami. En tant que garçon… Comment en suis-je arrivé là ? Comment moi, Isabelle, ai-je choisi de me travestir en homme ? Il faut revenir quelques temps en arrière. *** Les jours sont longs quand on travaille dans une boîte pharmaceutique. Je suis chercheuse, j’adore mon métier. Je cherche de nouveaux médicaments contre les problèmes de thyroïde. Je suis spécialiste des problèmes hormonaux. C’est un métier où prendre son temps est important. Il faut des résultats concluants, des tests, des contre tests. Les hormones sont un fondement de l’identité sexuelle. J’ai longtemps été affectée sur un projet de développement harmonieux de poitrine par les hormones. Eh oui, j’ai aidé de nombreux hommes à devenir de jolies femmes. J’ai 31 ans et je m’appelle Isabelle. Hormis mon travail, je suis une grande sportive ; j’adore nager, j’ai été championne de France cadette de papillon. Ce sport a bâti mon corps et m’a rendue longiligne et ferme. J’ai souvent ri à voir mon corps ...
... nu devant la glace, avec mes épaules musclées et mes abdos. Au lycée, j’étais plus musclée que la plupart des garçons mais aussi plus plate que certains d’entre eux. J’ai longtemps été un garçon manqué et la pratique de mon sport ne m’a pas aidée à me découvrir féminine. Poussée par mes parents, j’ai ensuite délaissé le sport pour réaliser de brillantes études en chimie et j’ai été aussitôt embauchée par la boîte où je suis aujourd’hui. En dix ans j’ai déjà eu le temps de tourner au sein de ma boîte et en même temps que je changeais de service, je changeais de partenaire. Eh oui, j’aime faire l’amour, j’aime aussi faire partager mon plaisir. Je ne m’attache pas aux personnes, j’ai juste le désir de jouir quand j’en ai envie. Je n’aime pas qu’on m’impose des contraintes. À chaque fois qu’un homme devient romantique avec moi, je le largue. Ne peuvent-ils pas seulement me prendre et me faire plaisir ? Mes pratiques sportives, la promiscuité dans les vestiaires m’a également amenée à aimer le corps des filles. Je suis une bisexuelle accomplie. À 15 ans je suis sortie avec ma meilleure amie. Par jalousie au début, je la voulais à moi et je ne supportais pas que les garçons la regardent, s’approchent d’elle, cherchent à l’embrasser. J’ai été son premier amour. Un soir nous étions toutes les deux de corvée pour tirer les lignes. C’était la fin de l’année scolaire, le soleil tombait sur les vitres de la piscine. Elle était devant moi dans un joli maillot vert émeraude. Je comprenais ...