1. Je suis pas malheureuse !


    Datte: 29/12/2019, Catégories: fh, ff, fbi, Collègues / Travail portrait,

    ... pourquoi elle plaisait aux garçons. Je me suis avancée vers elle, lui ai pris la main et je lui ai dit : — J’ai envie de t’embrasser. Et sans qu’elle ait le temps de répondre je le fis. À la fin du baiser, elle me sourit et me dit : — Appelle tes parents, ce soir tu passes la nuit chez moi. Je trouve chez les femmes un repos que je ne trouve ailleurs. Je suis féministe, je crois en nous et notamment dans notre capacité d’améliorer le monde. Petite, je lisais les romans de justicière masquée, j’adorais Jeanne d’Arc. Comment une femme dans une époque aussi obscure pouvait-elle commander une armée d’hommes ? Les anglais l’ont brûlée pour sorcellerie… En simplifiant à l’extrême, deux types d’hommes se dégagent, les doux et les m’as-tu-vu. Je fais l’amour avec les premiers et j’évite les seconds. C’est ma façon de rendre la justice. Je m’imagine Sainte Louise rendant sa justice sous un chêne ! J’aime surtout donner à ceux qui n‘en profitent pas souvent. Je n’ai jamais compris pourquoi les moches allaient avec les moches et le beaux avec les beaux. Moi je pense différemment. Je vais vers les « pas-de-chance ». C’est ainsi que je suis sortie avec mon patron. Timide depuis toujours, il n’adressait même pas la parole à ses collègues féminines. Il me faisait de la peine, pour une fois qu’un homme et patron faisait tourner une boîte de manière très saine, je voulus le remercier. Un soir, après les résultats concluants d’un nouveau médicament je me retrouve avec lui. C’était la première ...
    ... fois que nous parlions seule à seul. Il est tard et je lui demande s’il n’a pas envie de dîner avec moi. Très vieille France il me répond qu’il n’a pas l’habitude de se faire inviter par une femme. — Les temps changent, Chef, lui réponds-je avec un regard de fauve.— Où allons-nous ? répond-t-il instinctivement.— Pourquoi pas chez moi, pour une première fois, faisons simple. Il me suit, il est intimidé. C’était étonnant de la part d’un homme qui professionnellement est brillant et humainement très sociable. Arrivés chez moi j’essaie de le mettre à l’aise. J’ai envie de lui. J’ai envie de me le faire. Envie de voir mon patron nu en train de lécher mon entrecuisse, poser mes mains sur ses cheveux et lui dire de continuer. Il sourit, il commence à se sentir bien. Après avoir mangé tout simplement des pâtes – je ne suis pas une bonne cuisinière – et ouvert une deuxième bouteille de vin, il se lâche enfin. Il me parle de sa vie, de ses histoires. Il m’annonce honnêtement qu’il n’a plus eu de copine depuis la faculté. Et encore, qu’il s’agissait d’une boutonneuse comme lui. Il me remercie de l’invitation. Après le dîner je lui propose de s’asseoir sur le divan. J’ai l’impression de participer au dépucelage d’une jeune fille. Il rougit à chaque effleurement de ma main. Je lui demande alors : — Christian, tu as envie de passer la nuit chez moi ? Il ne répond pas. Décidément les temps ont bien changé, il me laisse toute initiative. Je lui prends la main, lui demande de se lever et je ...