Retour aux sources
Datte: 16/09/2017,
Catégories:
fh,
vacances,
amour,
volupté,
Oral
pénétratio,
init,
La journée s’annonce chaude, torride même, comme ces derniers jours. Pourtant, la nuit a été agréable dans le mazet en pierres sèches. Le mazet ! C’est le symbole même de la garrigue. Une petite construction en pierres, avec un toit en tuiles romaines, qui servait autrefois de remise à outils agricoles, de lieu de repos ou occasionnellement d’abri, en cas d’intempéries. Sur le devant, une terrasse, ombragée par une tonnelle, soutient une treille ou une vigne vierge. Et, surtout, une citerne recueille l’eau de pluie servant aussi bien aux besoins domestiques qu’à l’arrosage. C’est aujourd’hui un havre de paix, loin des bruits et turbulences urbaines. Patrice y est venu hier au soir, après le repas, pour s’y détendre. Sur la terrasse, allongé à même le sol tiède, le calme de la garrigue et des vignes environnantes, le chant des grillons l’a bercé, et il s’est assoupi. C’est une sensation de fraîcheur qui l’a tiré de son sommeil. Il était trois heures. Il est entré dans la pièce et a repris son somme, allongé sur une bâche qu’il a rabattue sur lui. Et maintenant, au soleil levant, il apprécie le calme environnant. Il étire ses longs bras. Le figuier, au-dessus de sa tête, lui offre ses fruits violets. Ce coin est pour lui un refuge où il trouve la paix, lorsqu’il est tendu ou excédé. Et puis, ce lieu lui évoque tant de souvenirs ! Plusieurs moments importants de sa vie se rattachent à cet endroit. La petite cicatrice qui marque son front : c’est la chute du banc, lorsqu’il était ...
... tout petit. Il n’avait que deux ans, lui ont raconté ses parents et pourtant il revoit l’incident. Puis, chaque année, pendant les vendanges, c’est au mazet qu’on partageait le repas. C’était, pour l’enfant qu’il était, "la" fête. Et, quand à la maison, on le grondait, c’est là qu’il venait se réfugier. Surtout, ce fut le cadre de ses premiers émois. C’est là qu’il retrouvait Corinne, à la sortie du lycée, pour des confidences à l’abri des regards de copains moqueurs. C’est alors qu’ils n’étaient encore que des collégiens qu’ils ont connu leurs premiers sentiments, leurs premiers baisers, leurs premières caresses. Et puis, par une après-midi de printemps, l’absence d’un professeur, le retour tous deux sur sa mobylette et l’arrêt à leur repaire… À seize ans, on a peur des conséquences, mais ce jour-là, leurs jeux amoureux se sont terminés par une union charnelle qu’ils désiraient et repoussaient à la fois. Ce jour-là, ils ont bravé tous leurs interdits et sont passés à l’acte. Ils échangent d’abord les baisers timides et les caresses pudiques qu’ils ont si souvent partagés. Mais, lorsqu’il lui dénude les seins, elle ne proteste pas comme les autres fois, au contraire, elle l’aide. Et, geste inhabituel, sa main cherche, par-dessus le pantalon, ce sexe qu’elle n’a jamais vu. C’est le printemps, elle est en jupe. Rapidement, sans qu’elle manifeste la moindre réticence, la voilà nue. Et c’est elle également qui, pour la première fois, déboucle la ceinture du garçon et fait tomber ...