Examen
Datte: 04/01/2020,
Catégories:
fhh,
Collègues / Travail
médical,
cérébral,
intermast,
Oral
pénétratio,
double,
délire,
humour,
... trop élégante pour travailler. Lui, je m’en fous. Ils se tournent vers moi. Je n’interromps aucune conversation. Le silence régnait. Je le brise. Elle, ses yeux gris, moins froids, moins liquides aussi. La fossette sous la joue droite. — Monsieur V… Désolée de vous avoir fait attendre. Entrez. Je vous présente le Docteur Gentil, l’assistant dont je vous ai parlé.— Enchanté, Monsieur V…, dit le Gentil en tendant une main joviale.— Bonjour, dis-je en serrant la main rapidement.— J’ai eu écho de vos embarras, dit-il avec le sourire de Charles Ingals.— Vraiment ? je fais avec scepticisme et en jetant une œillade curieuse à sa collègue. Elle semble sur le point de me passer la langue. — Oui, oui, répond le Gentil. Et cet appareillage devrait nous permettre d’en savoir plus ! « Parce qu’on en savait pas assez ? » grince la partie cynique de mon cerveau, non loin du coquin d’hypothalamus. Je n’aime pas ce docteur Gentil. Ça n’a rien à voir de précis avec lui. Je n’aime pas les hommes, je ne m’entends pas avec eux, d’autant moins quand ils ont accès à mes pensées. C’est comme être nu face à eux. Ça me gêne. Je n’ai jamais joué au football, je n’ai pas connu les douches communes, camarades ! Il va commencer son explication mais elle le prend de vitesse, attentive : — J’ai évoqué en surface vos problèmes de fantasmes et de pulsions sexuelles, Monsieur V… Avec votre accord, nous voudrions procéder à des tests pendant des périodes de « crise ». Ces appareils appartiennent à l’université ...
... ; c’est le nec plus ultra en matière de recherche sur l’encéphale. En gros, c’est une sorte d’EEG reproduisant les réactions électriques du cerveau au sein de zones spécifiques de façon extrêmement précise. Nous… Je m’impose : — Ça n’ira pas. Elle fait la moue. Ça lui va bien de dévoiler sa lèvre inférieure si souvent pincée. Ses ongles griffent la machine. — On peut savoir pourquoi ?— Hum… Pourrais-je vous voir seule une minute ? Les yeux gris se font glace derrière les montures dorées. Monsieur Gentil relève la tête de ses boutons de réglage, passe d’un visage à l’autre, immobile, comme s’il assistait à un match de tennis. Il décide de mettre fin à l’échange en proposant : — Isabelle, si vous voulez, je peux vous laisser. J’ai de toute façon oublié le gel dans la voiture… Ce docteur Gentil remonte dans mon estime, provisoirement. Isabelle fronce les sourcils et capitule : — D’accord, Olivier. Nous en avons pour deux minutes. Merci. Le jeune homme m’adresse un sourire, style « je comprends parfaitement », et quitte la pièce. Aussitôt, ma chirurgienne à la jupe noire change de place et s’en va présider dans son fauteuil de cuir. Elle me laisse debout au milieu du jeu de quilles, ne prononce qu’un mot : — Alors ? Je ne tourne pas autour du pot, n’octroyant qu’à mon pied gauche le droit de manifester mon embarras : — Docteur, je regrette mais ça ne donnera rien si lui est dans la pièce. Je ne saurais pas… Enfin, il n’y aura pas de « crise » comme vous dites.— Oh ! Eh bien, nous ...