1. Yvette


    Datte: 10/01/2020, Catégories: fh, fplusag, fagée, intermast, Oral 69,

    Yvette Je ne sais plus au juste quelles sont les circonstances qui m’avaient conduit à rentrer dans ce petit bouiboui miséreux. Il était fort tard et j’avais beaucoup roulé aveuglé par les phares. Je m’étais arrêté au milieu de quelques camions et j’avais coupé le contact. L’endroit était bizarre. C’était un rendez-vous de routiers mais il y avait également quelques jeunes et des péquenots du coin. Dans ce petit patelin c’était indiscutablement le seul endroit encore ouvert à cette heure de la nuit. Je me suis assis à une table et la serveuse a rappliqué, à peine gracieuse, elle m’a tendu la carte sans même un regard. Je ne me souviens plus ce que j’ai commandé. Tout ce que je me rappelle c’est qu’il y avait un brouhaha incessant et aussi quelques photos de nus accrochés au mur, toutes du même modèle, une femme d’âge mur, pas spécialement désagréable à regarder. Je me suis même demandé s’il ne s’agissait pas de la patronne… J’avais fini mes plats avec peu d’appétit et je sirotais tranquillement un fort mauvais café en observant discrètement les clients qui m’entouraient quand j’ai remarqué cette femme dans le coin à gauche. Elle avait fini de déjeuner et triait quelques papiers. Elle devait avoir la cinquantaine bien tassée, une femme marquée par la vie, un peu ronde et usée. Elle ressemblait un peu à toutes ces ouvrières qui ont beaucoup trop travaillé. Elle avait peut-être été mariée, puis son mari l’avait larguée et ils avaient divorcé et elle se retrouvait seule, d’où sa ...
    ... présence au bar à cette heure avancée. Une idée folle m’a traversé la tête : « Pourquoi pas elle ? ». J’étais seul, elle devait être seule, alors pourquoi pas, malgré notre grande différence d’âge et mon costume de cadre diplômé qui détonnait avec l’atmosphère de cette cambuse. Après tout, si j’étais rentré là ce n’était pas par hasard. Depuis toujours j’étais attiré par les femmes simples. Je fréquentais pourtant depuis toujours des bourgeoises sophistiquées, souvent chaudes et pleines de fantasmes, et pourtant c’était les femmes les plus simples qui me faisaient le plus fantasmer : les ouvrières, les paysannes, les bonniches. Selon le bon vieil adage « Qui ne tente rien n’a rien », alors je me suis approché : — Je peux vous offrir un verre ? Elle parut surprise. Elle m’a regardée sur la défensive, me jaugeant comme un extraterrestre. Je me suis malgré tout assis face à elle, apparemment je la dérangeais mais elle n’osait trop rien dire : — Je m’appelle Victor, je suis commercial dans une grande entreprise.— Yvette, je suis retraitée— Vous prendrez bien quelque chose Elle avait soixante deux ans, soit 22 de plus que moi, elle était veuve depuis 5 ans, avait 3 enfants tous majeurs et mariés et 5 petits enfants mais elle voyait rarement sa famille car ils habitaient tous dans le sud à plus de 500 kilomètres. C’est vrai qu’elle faisait mamie, la ménopause l’avait transformée en une vieille fleur flétrie et elle s’était empâtée. — Vous comprenez, moi j’ai toujours vécu ici, j’y ...
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