Les Plaisirs du Bourg
Datte: 19/01/2020,
Catégories:
fh,
ff,
fff,
Masturbation
intermast,
Oral
pénétratio,
Lesbienne
... cavalières stoppent alors leurs montures, repassent en amazone en attendant que l’escorte ne les rejoigne. Parfaitement dignes et altières, elles passeront leKoïfhus ⁽²⁾ en saluant sobrement marchands, voyageurs et fonctionnaires-percepteurs. L’équipage remonte la rue des Marchands avant d’atteindre le Corps de Garde. Là, tout le monde met pied à terre, deux hommes resteront sur place avec les montures. Kirsten et Soren musardent dans la foule bigarrée des chalands. La Comtesse aime cette bourgade cosmopolite où se croisent des marchands et colporteurs de toutes nationalités : des Suisses, réservés, des Italiens, volubiles, de sombres Souabes, des Francs, débrouillards, de fiers Nordiques, des Alamans de tous poils ; ce petit monde s’apostrophe avec bonne humeur, les langues se mélangent en sabirs universels, les mimiques les plus expressives rendent compréhensibles les plus obscurs dialectes. Ainsi, ce marchand occitan, qui derrière son éventaire, mime le diable épouvanté par ses superbes chapelets d’ail rose d’Avignon qu’il compte bien vendre à trois braves matrones du cru qui rient de sa pantomime. Kirsten s’amuse elle aussi de la scène et sourit à l’accent ensoleillé du bonhomme qui, immanquablement, lui fait penser à une certaine couturière… Les passants saluent respectueusement le duo des nobles dames, certains bourgeois, intimidés et mal à l’aise, présentent des condoléances embarrassées, d’autres, plus au fait de la situation, en arrivent presque à féliciter la ...
... jeune veuve pour sa liberté retrouvée. La rumeur a fait son chemin et tous approuvent la Comtesse. Kirsten et Soren passent d’échoppe en échoppe, d’étals en éventaires. À chaque fois, les artisans et leurs apprentis se pressent autour d’elles, présentent leurs plus belles réalisations, leurs plus fins ouvrages, leurs plus précieuses marchandises. Les jeunes femmes palpent, comparent, admirent et achètent, les pièces de bronze et d’argent quittent prestement leurs escarcelles pour tomber dans les mains des boutiquiers ravis. En fin de matinée, la faim se faisant sentir, Kirsten entraîne sa cousine dans une minuscule ruelle, derrière la chapelle Saint-Martin : l’auberge de Maître Haberkorn est réputée. L’établissement est bondé en ce jour de marché. L’entrée des hôtes prestigieuses interrompt un instant les rires des convives, le temps des salutations. Mais la bonne humeur reprend vite le dessus : au centre de l’établissement, autour duStammtisch ⁽³⁾, quelques personnalités hétéroclites, notables, édiles et philosophes soûlographes patentés s’affrontent en joutes oratoires ironiques, assurent le spectacle, commentent avec humour l’actualité du moment et provoquent les rires. Lorsque Maître Haberkorn, suivi de sa brigade de marmitons, vient en personne accueillir ses hôtes, Dame Kirsten en profite : — Il me siérait de disposer d’une de vos chambres afin que nous puissions nous reposer et nous rafraîchir cet après-midi. Nous n’y dormirons pas, mais y garderons partie de nos bagages ...