1. La Muse (11)


    Datte: 23/01/2020, Catégories: Hétéro

    ... répondit que oui, et papa aussi. Je me suis habillée sexy et je suis rentrée à la maison. Ils m’accueillirent à bras ouverts, comme toujours. Papa me complimenta sur un ton de reproche concernant ma tenue ; il me trouvait magnifique. Forcément, j’étais sa fille, sa fierté, l’amour de sa vie ; j’adore mon papa. Nous avons parlé tout les quatre, surtout de moi. Papa, au courant de mes désamours, me mit en garde en m’expliquant qu’il ne voulait pas voir sa fille partir à la dérive à cause d’une bêtise et faire n’importe quoi. À ce moment-là je trouvai qu’il était lourd, envahissant, trop protecteur ; en gros, il me saoulait. Mes réactions d’ado rebelle ressortaient de temps en temps. Maintenant que j’ai des enfants, je comprends sa réaction. Ils abordèrent un sujet que j’esquivais à chaque fois que je le pouvais, mais là il fallait y passer : mon avenir, ma grande vocation pour défendre les faibles en devenant avocate. La pauvre était partie en courant à la vue du système judiciaire dont m’avait parlé Chloé, la fille qui nous avait fait bosser comme des fous pour rattraper notre retard avant le bac. Je ne voulais plus faire ce boulot, cela ne me correspondait pas ; je voulais être une artiste. J’en avais ...
    ... timidement parlé, mais mes parents ne m’avaient pas pris au sérieux. Dans l’art, j’aimais tout ou presque : la musique, la chanson, le théâtre, le cinéma, la peinture ; je ne savais pas exactement, et c’est pour cela que je traînais dans le secteur des artistes de Lyon. Cette fois-ci, je pris mon courage à deux mains et je leur exposai mes envies et mes désirs. Je ne sais pas si ma tenue avait eu une influence quelconque sur mon père, mais il me dit avec un tendre sourire que si je tirais sur les bonnes ficelles, une carrière de mannequin ou de modèle pourrait s’ouvrir à moi. Malheureusement, il ne me serait d’aucun secours car il ne connaissait personne dans ce secteur. Il insista sur le fait qu’il serait toujours là si j’avais besoin de quoi que ce soit. Pour lui, le plus important était que je fasse ce que j’avais envie, et que si je ne perdais que de l’argent, cela n’était pas catastrophique. — Jen, ma chérie, tu es notre seule enfant, et ta mère et moi avons toujours voulu que cette enfant arrive à faire dans la vie ce qu’elle a envie. Donc fais ce que tu veux, mais fais-le bien. Ces paroles m’arrivèrent droit au cœur. Folle de joie, je leur sautai au cou. À la fin de cette journée, je me sentais revivre [À suivre] 
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