1. Paris pour un cadenas de moins


    Datte: 19/09/2017, Catégories: fh, extracon, inconnu, noculotte, Masturbation Oral 69, pénétratio, hdanus, jeu, attache, yeuxbandés, portrait,

    ... J’arrive au pont. Il reçoit l’éclairage des lampadaires rustiques et cela me suffit. Je le parcours lentement en comptant les arches. Il y en a sept, mais c’est à la troisième que je m’arrête. François et moi, nous nous sommes embrassés pour la première fois ici même, il y a vingt ans. Nous nous sommes aimés de longues années, moi plus que lui certainement. En 2008, quand on a entendu parler des « cadenas d’amour », je lui ai demandé de venir y accrocher le nôtre sur le Pont des Arts. Nous l’avons fait ensemble, nous promettant un amour éternel, et nous avons jeté dans la Seine« la clé du bonheur ». L’éternité s’est arrêtée aujourd’hui. Je dois l’enlever et le balancer par-dessus la rambarde de bois pour qu’il rejoigne sa clé dans la rivière. Je le reconnais, notre cadenas : tout rouge et un peu piqué, gravé à nos deux initiales. Mais il m’a fallu un bon moment avant de le retrouver, car il y en a tellement aujourd’hui. Des milliers. Je regarde autour de moi, espérant ne pas être dérangée. Je sors ma petite lame de scie à métaux, bien décidée d’en finir avec le cadenas. Je m’accroupis et commence à scier. Pas facile d’attaquer l’acier. La lame glisse et je dois maintenir l’indésirable d’une main. Je rage : — Satanée ferraille !— Je peux vous aider ? Je redresse la tête et vois un homme qui me paraît grand, installé à côté de moi. Il est accoudé sur l’appui en bois de la rambarde grillagée. — Non merci.— Vous vous attaquez à un travail difficile, surtout toute seule.— Pas ...
    ... facile effectivement, mais j’ai bien l’intention d’en venir à bout.— Bien décidée alors ?— Ça oui ! Je ne partirai pas avant de l’avoir scié.— Bon courage.— Merci. Bien dix minutes se passent et je commence à perdre patience car l’attache n’est qu’à peine marquée par le trait de scie. Et cet homme ne cesse pas de me regarder, cela me gêne. Il s’accroupit, me frôlant presque et je sens le souffle chaud sur mon visage. — Puisque vous ne voulez pas que je vous aide, donnez-moi vos mains, que je les réchauffe.— Pourquoi donc ? je n’ai pas froid.— Même pas un tout petit peu ? Ma réponse fut« non » sans aucune conviction car le vent me glace les doigts. Il s’en est rendu compte et retire la scie de ma main sans me demander mon avis, puis les prend toutes les deux dans les siennes. Il souffle dessus doucement. C’est bon, mais c’est bon… je dois le reconnaître. Tiens ! avec un homme comme lui, ça serait bien… si j’avais envie d’être consolée. Pas besoin de le regarder : sa voix me plaît. Je me traite d’idiote et de débauchée d’imaginer m’abandonner dans les bras d’un inconnu, comme ça au hasard ! Je me choque moi-même et j’ai vite fait de me ressaisir. — Voilà ; vos mains reprennent vie et me semblent en meilleur état que votre cœur.— Ce n’est pas difficile. Je suis en train de scier mon cadenas, quand même.— Il portait tous vos espoirs et vous êtes déçue ? demande-t-il en approchant son visage plus près pour regarder au fond de mes yeux.— Déçue et trahie ! Mais je ne vous connais pas et ...
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