Barbara et les Incas
Datte: 07/02/2020,
Catégories:
fhh,
ffh,
hplusag,
jeunes,
Collègues / Travail
profélève,
avion,
fsoumise,
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double,
sm,
BDSM / Fétichisme
... Grec. Puis elle se ravisa, jugeant qu’elle serait plus légère le ventre vide pour dire ses adieux à la Seine. Arrivée au pont, elle se pencha en avant lentement, jusqu’à ce que sa poitrine repose au contact rugueux de la pierre. Ses tétons frémirent et elle ferma les yeux, ne laissant pénétrer qu’un tout petit filament de lumière entre ses paupières. Elle fit basculer légèrement son bassin pour être à l’aise. Son manteau, qu’elle avait choisi à dessein deux tailles trop large, lui permettait – à l’abri des regards – de conserver un de ses bras le long du corps pour venir caresser son clitoris. Elle avait acquis une agilité et une grande discrétion dans ce jeu solitaire, qu’elle pratiquait de préférence dans les espaces publics. Métros et trains restaient ses lieux de prédilection, justifiant le contact des corps à l’heure de pointe dans un cas, mêlant promesses de liberté et promiscuité dans l’autre. Elle fréquentait également de nombreuses salles de concert où elle pouvait fermer les yeux à loisir, se laisser porter au gré des accords de jazz ou de la transe d’un rock tonique. Elle sentait son corps uni à celui des autres et aimait à se sentir blottie au creux de la masse moelleuse de l’humanité, en activant secrètement le bouton de son plaisir. Sur ce pont, elle était seule au cœur de la grisaille. Dans le va-et-vient minimaliste dont elle s’honorait de l’index, elle fit rapidement naître une chaleur vivifiante. Elle attisa ainsi longtemps le feu de l’excitation, celui de ...
... l’audace de sa démarche, de la perspective des terres ensoleillées, et de la reviviscence de son supplice matinal. Étudiante passionnée, Barbara s’était très jeune émue pour les civilisations anciennes. Son cursus l’avait logiquement menée sur les traces de Lévi-Strauss. Son flirt précoce avec la psychanalyse avait également modelé son parcours peu structuré par une éducation résolument laxiste. En quittant Paris, elle choisissait de s’éloigner de l’objet obsédant de son désir, Daniel Constantin, éminent spécialiste de la question inca. Un an plus tôt, la lecture d’un de ses ouvrages sur les conseils d’une amie l’avait bouleversée. Le style quasi-chirurgical dans lequel il rédigeait ses analyses anthropologiques pointues avait cinglé son âme, fait frissonner sa chair. Barbara avait dès le printemps demandé à être transférée dans l’unité de recherches sur les civilisations précolombiennes qu’il dirigeait. Elle avait savouré au fil des modules la présence de son idole, apprécié le timbre de sa voix, enregistré la sonorité de ses inflexions, mémorisé ses postures de tête, ses gestes les plus banals. Au début, elle avait systématiquement fui son regard, de peur d’y faire paraître trop manifestement ses sentiments. Pourtant, Constantin habitait ses rêveries depuis maintenant des mois. Barbara aimait promener la tranche de ses ouvrages le long de sa peau lors de ses nuits de travail acharné. Elle se masturbait généreusement à la simple évocation d’une des paroles ou attitudes de ...