Barbara et les Incas - Histoires de Sexe

Barbara et les Incas

... trouvons est un véritable bijou ? Il détient le record mondial de distance parcourue par un avion de ligne sans toucher le sol !— C’est intéressant. Eh bien, personnellement, je prends très rarement l’avion car je n’en ai pas les moyens d’une part, mais aussi parce que je préfère voyager par voie de terre, et enfin parce qu’un trajet comme celui-ci équivaut probablement à toute une année de circulation en voiture en termes de rejets de gaz carbonique. D’ailleurs, je prends le métro.— Une jeune écologiste ! Charmante, de surcroît ! On aurait pu le deviner. Et que nous vaut donc l’honneur de votre présence à bord de ce bolide ?— Je m’en vais étudier les rites sacrificiels incas à Lima, dans le cadre de ma thèse de recherche.— Passionnant ! Votre caractère me plaît, mademoiselle Barbara : vous n’avez pas froid aux yeux ! Une qualité qui vous mènera très loin, j’en mettrais la main à couper. Vous êtes une femme qui aime expérimenter, cela se sent. Barbara était troublée par la découpe virile de la mâchoire et des lèvres, ainsi que par le style très direct de l’homme. La conversation se poursuivit, de plus en plus animée, presque tendue. Barbara peinait à se concentrer mais mettait un point d’honneur à soutenir la joute verbale dans laquelle il l’entraînait, même si l’échange pouvait paraître trop intense pour deux inconnus. Elle se prit au jeu, s’enhardit, et trouva progressivement un certain plaisir à le provoquer par des attaques anticapitalistes soignées. Michèle inclinait ...

... ponctuellement son buste pour leur adresser depuis la travée voisine un sourire immense, offrant par cette occasion une vue plongeante sur ses seins. Elle ne semblait nullement gênée par leur échange. Malgré le regard réprobateur de l’hôtesse haut-perchée, l’homme recommanda un peu d’alcool fort pour eux trois. L’après-midi passa ainsi, entre bavardages et crèmes de whisky. Barbara se sentait glisser vers une douce ivresse, et commençait à apprécier ces privilèges des classes supérieures auxquels elle avait très peu goûté dans sa courte existence. Elle riait maintenant bien volontiers aux plaisanteries et se dit enfin qu’elle était ravie de voyager à côté de cet homme raffiné. Il se tourna un instant vers sa femme et lui parla à voix basse au-dessus de l’allée. De temps à autre, elle éclatait de rire en rejetant la tête en arrière et faisant clinquer ses boucles d’oreilles volumineuses.« Quelle pécore ! » songea Barbara, moqueuse, jalouse. L’homme se retourna alors vers elle et, à son oreille, chuchota d’une manière presque agressive : — Ma femme et moi avons une proposition à vous faire. Nous pensons que vous êtes la personne idéale et que le destin se révèle fort inspiré, puisqu’il vous a placée sur notre chemin. Il est 18 h 30 et nous disposons d’une demi-heure avant que l’on nous demande de regagner nos sièges et boucler nos ceintures en vue de l’atterrissage. Ma jolie, prouvez-nous que vos agissements peuvent être aussi mutins que l’est votre grande gueule. Ils se levèrent ...