Jennifer 2.0 - Histoires de Sexe

Jennifer 2.0

... peut vous faire, qui je reçois ! Vous ne pouvez pas, une fois pour toutes, vous occuper de vos oignons et cesser de pourrir ainsi la vie des gens ? Trouvez-vous donc quelqu’un d’autre à faire chier et laissez-la monter, cette fille ! Naturellement, il s’en retourne en maugréant. Quelque chose me dit qu’il va certainement me le faire payer, d’une manière ou d’une autre… Simplement, ce qu’il oublie, c’est que s’il courait aussi vite que je l’emmerde, le mur du son ne serait pas loin. Ou, en vocable plus élaboré, le train de sa bêtise roule sur les rails de mon indifférence. Pourquoi ne suis-je pas surpris de voir apparaître Jessica dans l’escalier ? En tout cas, si l’infirmière était jolie, la créature qui se présente l’est peut-être encore un peu plus. Pourtant, elle ne porte qu’un jean moulant sur un classique débardeur, et les bretelles de son soutien-gorge rouge vif – le même que celui de mon réveil – tombent allègrement sur ses épaules. D’une certaine façon, elle a tout d’un ange. Je referme la porte derrière elle, et Jennifer vient nous rejoindre. — Ça va, les filles, j’ai compris. Je vais vous laisser toutes les deux ; je mangerai dans la cuisine et j’irai dormir dans la chambre d’amis…— Mais pourquoi dis-tu cela ? s’étonne Jennifer.— Il y a des regards qui ne trompent pas : je ne suis pas aveugle, vous savez… Les deux filles éclatent de rire, mais c’est Jessica qui prend la parole. — Vous avez raison, Jonas, votre amie m’a tapé dans l’œil et je crois que c’est ...

... réciproque. Mais elle m’a tellement parlé de vous que c’est avec vous deux que j’aimerais passer la soirée. Enfin, si vous le voulez, vous êtes chez vous… La soirée se passe plus qu’agréablement, il faut dire qu’à chaque fois que je quitte la table pour aller chercher un plat ou une bouteille, je retrouve les deux filles en train de s’embrasser langoureusement. Charmant spectacle ! Bien entendu, je ne fais aucun commentaire. C’est lorsque je m’apprête à aller chercher les desserts que Jennifer me retient. — Attends, j’y vais, et je crois que Jessica a quelque chose à te dire. Je reviens. Aussitôt a-t-elle franchi le seuil de la porte qu’à son tour, Jessica me prend par la main. — Effectivement, j’ai quelque chose à vous dire. Je ne sais pas ce que vous allez penser de moi, je ne vous connais pas depuis longtemps, mais sachez que j’ai terriblement envie de vous. De Jennifer aussi, mais je crois que vous le savez déjà. Je souris. — Je n’en pense que du bien : c’est si rare d’assumer ouvertement ses désirs. Maintenant, Jennifer ne sera plus là demain et ne reviendra pas. Vous le savez, je pense ?— Oui, mais elle ne pas dit pourquoi… C’est si grave que cela ?— Oui, enfin, si on veut. Disons qu’elle l’a décidé ainsi et qu’il est désormais impossible de faire demi-tour.— Mais enfin, quel est le problème ? Rien n’est insoluble, que je sache ! Vous ne voulez vraiment rien me dire ? Je soupire tristement. En fait, j’ai du mal à contenir l’émotion qui m’envahit. — C’est très compliqué, mais ...