1. L'amour au boulot


    Datte: 17/02/2020, Catégories: fh, hplusag, Collègues / Travail plage, boitenuit, danser, voyage, amour, jalousie, noculotte, Oral pénétratio, amourpass, amourcach,

    ... s’esclaffent à l’envi en voyant mon masque d’incompréhension. Parmi tous ces hommes, seulement deux représentantes du sexe dit faible, pareillement embrigadées, en tailleur strict. Pour sévères qu’elles soient, les tenues ne masquent pas pour autant cette aura de féminité d’une femme qui veut plaire. L’aînée des deux, ma cadette de quelques années tout au plus, transpire une sensualité obsédante, soulignée par le contraste de sa taille étonnamment fine au regard d’un bassin bâti pour enfanter. Et ce cul ! L’expression « à faire damner un saint » ne m’a jamais tant parlé. Méfiance tout de même ! Lors des salutations, cette gente dame a esquissé une espèce de sourire dont la froideur ne m’invite pas du tout à baisser la garde. La deuxième demoiselle porte la grâce de la jeunesse. La tenue austère ne dépare pas son corps svelte dont l’élégance me charme à l’instar de ces représentations de reines antiques. Il me plait d’évoquer Néfertiti ou Cléopâtre. Sa coiffure n’est pas aussi sage que celle de sa consœur. Des mèches rebelles échappent du chignon et ajoutent une note coquine à l’attrait du joli minois. Chez elle, le sourire est plus spontané, presque engageant, mais quand même pas au point de me donner des idées. Au demeurant, la différence d’âge me parait un handicap rédhibitoire. Aucune des deux ne porte d’alliance. Elles-mêmes de leur côté scrutent les indices, rapides, sagaces, sans avoir l’air d’y toucher. L’examen est presque indiscernable, trahi par des riens ...
    ... imperceptibles pourtant je les devine tandis que l’une et l’autre me toisent de haut en bas, chacune à sa manière. Je ne me leurre pas, ce n’est pas de l’intérêt pour ma petite personne mais l’habitude et la curiosité. Dans ce monde dont les codes sont standardisés, je suis un sujet d’étonnement, une sorte d’extraterrestre. Même dans mon milieu, je passe pour un original, alors c’est tout dire. En tout cas, je n’ai jamais brigué de concours d’élégance et c’est aussi bien parce que je n’ai aucune chance. La vue de ces jeunes hommes autour de nous, habillés comme des princes, suffit à m’en convaincre. Le lendemain, première séance formelle de travail, nous sommes au siège de l’entreprise, un groupe agro-industriel, lequel sollicite un crédit, chiffrant plusieurs dizaines de millions de dollars US. Ça fait quand même un paquet de pognon. Au programme du jour : présentation de la société, des activités, du projet, des pontes et des principaux responsables de l’encadrement. La salle est vaste, nous sommes une trentaine de personnes. Le déploiement est en rapport avec l’importance de l’enjeu. Tous sont en tenue « amidonnée », tirés à quatre épingles. Moi, je ne mets ce genre d’accoutrement que pour les noces et les baptêmes. J’avais pas prévu de tels événements et mes fringues sont du genre passe-muraille, d’autres diraient « cool », avachies juste ce qu’il faut et un peu lustrées aux articulations. Ben alors j’ai tout faux, car ici c’est pas très classe. Tout au contraire ! J’ai plutôt la ...
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