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Chambre 212
Datte: 17/02/2020, Catégories: fh, Collègues / Travail hotel, ffontaine, Oral tutu,
... tu n’as esquissé aucun geste pour descendre de la voiture et notre conversion s’est prolongée… En si peu de temps je venais d’en apprendre plus sur toi que pendant des années de conversations de machines à café… La nuit était particulièrement douce pour la période. Nous étions dans la voiture depuis maintenant deux heures. Nous étions bien. Avec une complicité dans nos mots que l’on ne pouvait imaginer quelques heures plus tôt. Tes yeux se fermaient tout seuls… Il était temps d’aller dormir. Je t’ai proposé de passer te prendre lundi matin pour faire la route ensemble. Nous en avions autant envie l’un que l’autre. En descendant de voiture, naturellement tu t’es penchée pour me faire la bise…Comme par accident, ta bouche a effleuré mes lèvres. Cela nous a déclenché un fou-rire nerveux. Une façon comme une autre de camoufler notre délicieux trouble… En te regardant traverser la rue, pour la première fois j’ai pris conscience que je te désirais… Au moment de rentrer chez toi, tu t’es retournée pour m’envoyer un petit baiser de la main… J’ai mis plusieurs minutes à démarrer. En arrivant chez moi j’avais un texto de toi : « Vivement lundi… » ______________________ Notre covoiturage est devenu quotidien. Rien ne changeait au bureau, mais nous avions notre intimité à nous. Je bénissais les bouchons. Nous savions tous les deux que notre amitié naissante était pleine de sous-entendus et d’envies… Aucun de nous deux ne semblait vouloir rompre le charme de nos bavardages à bâtons ...
... rompus. Tu m’as expliqué que ton couple n’était plus que de façade, que l’érosion du temps avait été cruelle. Si les voyages du matin étaient courts, ceux du soir sont devenus de plus en plus longs… Nous avons trouvé des endroits pour nous arrêter ; des petits bars perdus pour boire quelque chose de chaud quand la température l’exigeait. Je trouvais les week-ends très longs. Ma dernière compagne était partie depuis des mois, et je tournais comme un lion en cage attendant notre lundi matin. Un soir, nous étions à l’écart de la grande route… Nous étions en train de rire. Cela nous arrivait si souvent ces dernières semaines. Je n’ai pas résisté. Alors que tes yeux pleuraient de rire, je suis venu coller mes lèvres aux tiennes… Tu ne m’as pas rendu mon baiser. Tu es restée quelques secondes immobile, sans un mot. Détachée de moi. Je me maudissais d’avoir tout gâché. Je cherchais les mots pour m’excuser. — Je suis désolé ; je te demande… Elle a mis son doigt sur ma bouche. — Chut. Elle a recommencé à sourire… — Embrasse-moi ! ______________________ Les semaines qui suivirent ne furent que baisers et entre nous. Nous avions la même complicité qu’avant dans nos mots, mais maintenant nos heures volées se passaient enlacés. Mes mains parcouraient ton corps sans pouvoir te dénuder. Quand je te disais que nous pourrions aller chez moi, tu me répondais que tu n’étais pas prête, que je devais faire preuve de patience… Un soir, avant de descendre de ma voiture, tu m’as demandé : — Tu peux ...