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Fraternité étudiante (1)
Datte: 18/02/2020, Catégories: Gay
... là, ils venaient nous chercher. C’était le seul bâtiment du campus où vivaient 40 troisièmes années, quarante secondes et quarante premières. Les premières étaient en cours de recrutement. On était en train de faire pression sur nous pour qu’on accepte quand on viendrait nous chercher. Si on disait oui, on déménagerait là-bas. Si on disait non, notre vie serait un enfer et nous n’aurions plus qu’à quitter le campus. Je fis remarquer que nous n’avions qu’à regarder qui habitait "l’Endeavour" et demander une explication. Il souleva son T-Shirt et éclaira son torse avec sa lampe. Il y avait des bleus énormes. "Crois-moi, on ne les interroge pas. Nous n’avons plus qu’à attendre séparément qu’on vienne nous chercher. S’ils nous voient ensemble ils vont croire que nous nous liguons contre eux et c’est terminé pour nous". Je lui demandai d’autres explications. Mais il ne put rien me dire ou pas grand chose. Il n’en savait pas beaucoup plus. Personne n’était admis chez eux. S’ils se liaient à tout le monde sur le campus c’était uniquement pour le travail et le sport. Ils faisaient leurs fêtes ente eux et tous respectaient un silence strict. Ils n’avaient pas le droit de boire quand ils étaient invités ailleurs que chez eux, pour éviter de parler sans doute La Fraternité était si influente et riche (on disait qu’elle finançait certaines activités du campus dont personne n’aurait pu se passer) que ceux qui n’y appartenaient pas n’osaient pas lever l’interdit dont elle marquait ses ...
... proies. Ben me fit observer qu’il avait sans doute repéré un troisième gars comme nous. Je lui parlai du départ de Dan "Il y est sûrement déjà entré" me dit-il. Le surlendemain, comme j’étais seul à table, Kyle et un autre gars que je ne connaissais pas, vint s’asseoir à côté de moi. J’aimais beaucoup ce troisième année avec qui je m’étais déjàtrouvé à la piscine ou au resto. J’avais, depuis mon entretien avec Ben, remarqué qu’il habitait "Endeavour". "Salut" — Salut! -Tu vas bien? — Je suis un peu seul depuis un moment. Tu n’avais pas remarqué ? -ça peut s’arranger. -Comment ? — Viens rejoindre ma fraternité. — C’est quoi ? — Il ne faut pas être curieux. Tu dis oui ou tu dis non. — Qu’est-ce que je devrais faire ? — Garder le secret et accepter tous nos rites initiatiques et ensuite les lois de la fraternité. — Quelles sont-elles ? — Tu les découvriras. — Et si je refuse, ou si je n’accomplis pas tous les rites ? — Paris n’est pas si loin... Mais je le regretterais. — Je vais réfléchir. "Tu n’as pas le temps. C’est maintenant. Il ne nous reste que quatre places et je veux que tu en sois. On accueille très rarement des étrangers. J’hésitais un peu puis me lançai avec une mélange d’orgueil et d’appréhension. "OK"! — Cool ! Après demain soir 19H30 devant la porte de l’Endeavour. Survêtement, douche obligatoire... et repose-toi bien avant, les nuits d’initiation sont... longues". Cela fut dit avec un air de mystère. Il partit en me serrant la main. Aussitôt, comme par enchantement, ...