1. La Muse (19)


    Datte: 19/02/2020, Catégories: Hétéro

    Les Muses Première phrase de ce 15 Juin 2006 : « Aujourd’hui, maman m’a appelée pour avoir de mes nouvelles. » Je me souviens avoir rapporté cette journée et les dialogues le soir même, tellement elle avait de l’importance pour moi. Maman avait eu raison car je ne lui donnais plus signe de vie, non pas parce que je n’en avais pas envie, mais je savais qu’elle allait me poser des millions de questions sur ce que je faisais, ma vie, mes relations ; lui raconter ça me paraissait insurmontable. Il fallait que je me jette à l’eau, alors je décidai de l’inviter au bistrot de Francis. Monsieur Georges était là, et je lui avais expliqué que ma mère allait venir ici et qu’elle voulait savoir comment j’allais. Il était ravi de faire sa connaissance. À son arrivée dans la salle, je fus éblouie par son allure : elle portait admirablement bien ses quarante ans, et la minijupe lui allait à merveille ; un léger maquillage pour souligner ses traits, et la voilà en face de moi. — Ma chérie, tu es resplendissante ! me dit-elle, accompagné de notre éternel bisou sur les lèvres. — Maman, je te présente Georges. Je venais de me surprendre à l’appeler par son prénom, et je pus voir son regard étonné. — Madame, enchanté ; vous avez une fille merveilleuse. Elle lui tendit la main, et il lui fit un baisemain. — Enchanté, Monsieur Georges. Moi, c’est Aude. — Jen, tu peux venir ? c’était Francis qui m’appelait. — Oui, Francis, qu’y a-t-il ? — Caro, n’est pas là. Tu peux aller voir ce qu’elle fiche ? ...
    ... J’ai monté les escaliers quatre à quatre, et en entrant dans le studio je découvris ma belle Caro à poil sur le lit, ronronnant comme une chatte. Je lui sautai dessus et lui attrapai les tétons : — Oh, fainiasse, tu te bouges ? Je te signale que t’es à la bourre, alors bouge tes fesses ! Le tout accompagné d’une magistrale claque sur le cul. — Oh, pardon, je me suis rendormie ; j’arrive. Je redescendis et commençai le service à sa place ; maman avait l’air de bien discuter avec Georges. Je les rejoignais pour prendre leur commande quand Caro déboula ; elle m’embrassa sur la bouche, et : — Pardon, Jen, je vais prendre mon service. — Bonjour, Madame, Monsieur Georges ; vous désirez ? — Caro, je te présente ma mère. Maman me regarda bouche bée, l’air ahuri. — Euh… bonjour, mais… — Maman, tu prends quoi ? — Euh… un café. — Caro, deux cafés, et pour monsieur Georges, comme d’habitude. Allez, file, ma chérie ! — Écoute, ne t’inquiète pas : tout va bien, même super bien. Oui, Caro est l’ex de Rémi ; je te raconterai ça, mais pas ici. — Mais tu viens de l’appeler « ma chérie » ; ne me dis pas que tu as changé à ce point ! Tu n’es pas devenue… — Lesbienne ? Si. — Tu me fais de la peine, moi qui espérais tant avoir des petits-enfants… Tu ne vas pas me faire cela. — Mais non ! Tu ne changeras jamais : tu prends tout au pied de la lettre, maman. C’est un jeu ; ça nous aide à effacer le passé. Je suis certaine que tu vas comprendre. Et j’ai un secret à vous dire. Je coinçai mes mains entre ...
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