1. La Muse (19)


    Datte: 19/02/2020, Catégories: Hétéro

    ... mes cuisses croisées, fixai Georges dans les yeux et dis : — Caro est ma muse, comme je suis la muse de monsieur Georges. — Votre fille est formidable ! Elle m’a redonnée vigueur et envie de vivre, de peindre, d’écrire ; mais ne vous inquiétez pas : ce ne sera pas moi qui vous ferai des petits-enfants. Quand elle voudra faire sa vie, elle partira ; mais vous savez, elle a le temps, le temps de vivre. Vous savez aussi bien que moi que le temps passe vite, trop vite. Elle est volage et coquine, c’est de son âge ; n’avez-vous pas été ainsi ? Me dire non serait mentir. Votre fille a beaucoup de talents ; elle dessine très bien, et est un très beau modèle. Regardez le tableau là-bas. Maman se retourna et regarda le tableau. Elle se leva ; je l’accompagnai. — Mais c’est toi ! — Oui, maman, c’est moi. Comment tu trouves ? — Magnifique ! C’est monsieur Georges qui l’a fait ? demanda-t-elle en me passant la main dans les cheveux. — Oui, c’est lui. Tu veux une copie ? Francis, donne une litho à maman s’il te plaît. Georges avait été le meilleur avocat, et il avait même invité mes parents à venir chez lui. Maman était repartie. Je l’avais accompagnée un bout de chemin. Nous avons parlé, et elle me dit, en m’embrassant, de faire ma vie comme je l’entendais, mais de faire bien attention à moi. Elle était repartie rassurée et avec la litho de moi sous le bras. Maman était au courant de tout. Je me sentais soulagée et contente qu’elle ait bien pris la chose. Quand Caro est revenue prendre ...
    ... une seconde commande, j’ai passé ma main sous sa jupe pour vérifier si elle respectait les règles. — Jen, il faudrait que tu emportes le sac que j’ai préparé là-haut, le temps que je m’habitue : ce sont tous mes sous-vêtements. — Pas la peine : je serai là le soir pour te surveiller. Georges me questionna sur notre attitude et sur ma muse : — Dis-moi, Jennifer, tu as dit que Caro était ta muse ? — Oui, c’est une idée que j’ai eue ; mais le premier à en profiter, ce sera vous. — Que veux-tu dire ? — Eh bien voilà : je voudrais que vous écriviez un livre. — Holà, Jennifer, tu sais, en ce moment, je n’ai pas d’inspiration. Alors écrire… — Pour l’inspiration, je m’en charge ; dans votre bibliothèque, je n’ai pas vu de romans érotiques. — Tu as raison : je n’ai jamais écrit ce genre de littérature car il est difficile d’être réaliste. — Et un livre qui s’appellerait « Ma Muse », avec moi comme principale actrice et Caro ? Vous auriez juste à décrire ce qui se passe et raconter ensuite ; vous pourriez agrémenter cela de quelques esquisses que vous savez si bien faire : c’est le carton assuré ! Il fit la moue, tourna cinquante fois sa longue moustache entre ses doigts et me répondit : — Mouais, possible, mais à une condition : je ne raconterai pas ce que tu me feras ; j’ai une réputation à tenir. Il va falloir que tu aies de l’imagination, beaucoup d’imagination. — Pour l’imagination, n’ayez crainte… Regardez Caro ; vous ne la trouvez pas craquante ? — Si, elle est aussi belle que ...