Grands moments de solitude (8)
Datte: 23/09/2017,
Catégories:
Partouze / Groupe
Ana, la cousine de Chloé, nous a accueillis à bras ouverts. – Ça mettra un peu d’animation dans la maison. Et ça me changera les idées. Son mari l’avait quittée. – Ça fait pas loin d’un an. Mais j’arrive toujours pas à m’en remettre. Je suis conne, hein ? Chloé s’est inquiétée. – C’est pas à cause de la nuit où on nous avait piqué nos vêtements au moins ? (*) – Oh, non ! Non ! Il en a jamais rien su. Non, c’est le cas de figure classique. Il en a rencontré une autre. Qui a su y faire. Bon, mais allez ! On n’en parle plus. On parle d’autre chose. On a effectivement parlé d’autre chose. Sur la terrasse, au soleil. On a raconté à Ana notre semaine tous ensemble. Elle a évoqué, avec Chloé, toutes sortes de souvenirs qu’elles avaient en commun. On a eu, à plusieurs reprises, d’interminables fous rires. Et puis, la nuit à peine tombée, Julien a suggéré… – Et si vous nous emmeniez voir à quoi elle ressemble, cette plage mythique ? Aussitôt, aussitôt fait. On y est descendus. – C’était là. Un peu à l’écart. Dans la semi-obscurité des lampadaires de l’avenue, éloignés d’une bonne centaine de mètres. Au moins. Des conditions idéales pour subtiliser des vêtements. – Surtout quand on se méfie pas. Des gens sont passés. D’autres. – Parce qu’il est tôt. Mais dans deux heures, trois maximum, il y aura plus personne… On a refait avec elles le chemin qu’elles avaient emprunté alors, dans le plus simple appareil, pour rentrer. – C’était là, l’épicier qui déchargeait sa camionnette. – Ce ...
... détour que ça nous avait obligées à faire, n’empêche ! De près de deux cents mètres ça nous avait rallongées. Et on l’a refait avec elles, ce détour. – Et là, tenez, regardez, c’est la porte cochère sous laquelle on a attendu que le vieux ait fini de faire pisser son chien. – Et ça durait. Ça durait ! À croire qu’il le faisait exprès ! Un peu plus loin il y avait eu les fêtards ! Non, mais ces poussées d’adrénaline que ça lui avait envoyées à Chloé ! Ana l’a attrapée par le cou. – Ce que t’as pas trouvé si désagréable que ça au fond, non ? Elles se sont murmuré quelque chose à l’oreille. Et elles ont ri. La soirée était d’une exceptionnelle douceur et on l’a indéfiniment prolongée, sur la terrasse. Jusqu’à ce que Chloé nous fasse signe, à Pauline et à moi, nous entraîne à l’écart. – Ils se plaisent bien, Ana et Julien. On les laisse un peu ? On va faire un tour ? Pauline n’était pas trop chaude. – On risque de rater quelque chose d’intéressant. – Qui n’aura probablement pas lieu si on reste là. Elle est pas aussi libérée que nous, Ana. Et on a tout naturellement repris, toutes les trois, la direction de la plage. Pauline a proposé. – On se baigne ? – Allez ! – Mais reste là à surveiller les vêtements, Chloé, si tu préfères. – Oh, non ! Non ! Je viens avec vous. Faut pas être parano non plus ! Ça va pas être à chaque fois… Et puis n’importe comment… – N’importe comment ? – Non. Rien. Et on est entrées dans l’eau. En jetant, au début, de temps à autre un petit coup d’œil sur nos ...