Grands moments de solitude (8)
Datte: 23/09/2017,
Catégories:
Partouze / Groupe
... vêtements. Au début ! Parce qu’on a fini par n’y plus penser, tout occupées qu’on était à nager et à faire les folles. Tant et si bien que, quand on s’est enfin décidées à sortir… – Non, mais c’est pas vrai ! Me dites pas que ça a recommencé ! Eh bien si, si ! Nos vêtements avaient disparu. On s’est concertées un petit moment. Pas bien longtemps. La seule solution… On la connaissait, la solution. Il y en avait pas trente six mille. – Allez ! Et on s’est bravement engagées sur le chemin du retour. La situation mettait Pauline dans tous ses états. – Comment c’est trop, finalement ! Même si ça fout quand même un peu les boules. De pas savoir. De se demander. De se dire qu’à tout moment… Vous trouvez pas, vous ? Elle aussi, elle trouvait ça grisant, Chloé, de jouer avec le feu. – À condition de pas se brûler. – Oh, mais il y a personne. – Pour le moment… Il n’y avait effectivement pas âme qui vive par les rues. La plupart des fenêtres étaient éteintes, mais d’éventuels observateurs insomniaques pouvaient être postés derrière l’une ou l’autre d’entre elles et cette perspective me troublait. Énormément. Comme me troublait l’idée de déambuler nue là où, quelques heures auparavant, se pressait une foule nombreuse. Et, du coup, c’était de plus en plus humide entre mes cuisses. – Attention ! Une voiture ! On s’est réfugiées contre la vitrine d’un magasin. On s’est dissimulées, tant bien que mal, de nos bras ramenés précipitamment sur nos seins, de nos mains plaquées contre nos ...
... chattes. Les phares nous ont aveuglées, projetées en pleine lumière. Ça a ralenti à notre hauteur. C’est reparti. Ça s’est éloigné. – On l’a échappé belle ! – Ils étaient deux, on aurait dit… – Qui ont bien dû se régaler en tout cas ! On s’est remises en marche. À peine le temps de faire cinquante mètres et on l’a à nouveau entendue, la voiture. Derrière nous. Elle a remonté la rue en trombe. On s’est jetées en catastrophe sur le trottoir. Elle a pilé à nos côtés. La glace s’est baissée. C’était Julien et Ana. – Ce que vous pouvez être cons, tous les deux ! – Oh, vous croyez ? – Non ! On est sûres. – On vous ramène ? On s’est consultées toutes les trois du regard. – Non, merci. Ça ira. On préfère marcher. – C’est vous qui voyez ! Vos vêtements sont sur le siège arrière. Si vous voulez les récupérer… – Pas la peine, non ! Il fait bon. On n’a pas froid. – Ben, à tout-à-l’heure alors ! – C’est ça ! À tout-à-l’heure. La voiture a hésité. S’est éloignée. On a éclaté de rire. Le plus silencieusement possible. – C’est pas à ça qu’ils s’attendaient. – Non, mais on n’allait quand même pas leur laisser le dernier mot ! – Il nous le paiera, Julien. Il perd rien pour attendre, alors là ! On a poursuivi notre chemin, bifurqué à droite. Une silhouette, dans les lointains, nous a obligées à nous dissimuler quelques instants dans un petit renfoncement, aux abords d’une boulangerie. – Oh, putain ! Vise-moi ça ! Elles sont à poil, les filles. D’en-dessous ça venait. En espagnol. D’un soupirail. Le ...