Nathalie
Datte: 08/03/2020,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
intermast,
Oral
Dans mon activité au quotidien, je suis amené à recruter des collaboratrices et collaborateurs pour la bonne marche de mon service. Je me rappellerai toujours de ce petit bout de femme que j’ai accueilli un jour d’octobre pour un premier entretien. Nathalie était son prénom. Sa petite taille, comparée à ma forte stature, m’a immédiatement interpellée et j’ai pensé au fond de moi : "Bon sang, quel petit gabarit!". Cette jeune maman n’est pas, à proprement parler, un canon de beauté, mais j’ai tout de même été frappé par sa grâce et sa petite bouche en coeur, ainsi que par sa chevelure brune coupée au carré. Cet entretien de recrutement s’est déroulé comme tous les entretiens classiques où je décortique les candidates de manière professionnelle, puisqu’il s’agissait là pour moi de recruter une nouvelle secrétaire. La journée a donc vu passer un défilé de jeunes femmes plus ou moins aptes à occuper le poste proposé. Le soir, en conduisant ma voiture vers mon domicile, mon esprit n’a cessé de penser à la petite jeune femme brune rencontrée dans la journée. Je revoyais son regard, ses yeux noisettes, cette bouche attirante, ses petites mains fines et manucurées. Je me suis promis de l’appeler le lendemain matin car à force d’être tourmenté ainsi ma décision était prise : ce serait elle ma nouvelle secrétaire. Allongé dans mon lit de célibataire, je n’ai cessé de penser à mes entretiens jusque tard dans la nuit. Ensuite le sommeil m’a gagné et je me suis endormi dans les bras de ...
... Morphée. Le lendemain matin j’étais frais comme un gardon. Je dégageai un dynamisme hors du commun. Je suis arrivé à mon bureau. J’ai salué mon équipe. Je ne cessais de scruter ma montre en m’interdisant d’appeler Nathalie trop tôt. Je relisais son CV et mes notes pour passer le temps. Impatient d’entendre à mon oreille sa petite voix de poupée, je me remémorais notre discussion. Dix heures tapantes : je me jetai sur le téléphone et appelai ma candidate préférée. Immédiatement elle décrocha, surprise par mon appel si rapide. Sa voix m’envoûta instantanément mais je repris le contrôle de moi-même pour lui annoncer qu’elle était retenue. Ainsi débuta une collaboration très fructueuse… Nathalie s’intégra vite dans mon service. Sa bonne humeur, son sourire, sa serviabilité, son professionnalisme, ont vite conquis les plus irréductibles de mon groupe. J’étais ravi de ma nouvelle assistante. Nous devisions souvent lorsqu’elle venait fumer une cigarette dans mon bureau. Sa région de Normandie lui semblait bien lointaine. Mon écoute attentive et nos conversations l’aidaient à se sentir bien. Au fil des jours, nos échanges devinrent progressivement plus intimes, elle me parlait de ses deux enfants, de son mari militaire souvent absent, de son manque d’ami. En fait je devenais, sans m’en rendre compte, son confident. Il n’est pas chose aisée pour un manager d’associer trop d’affectif dans son métier. Avec Nathalie, j’essayais de faire la part des choses. En fait, notre relation était ...