1. La Muse (28)


    Datte: 12/03/2020, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme

    Les États-Unis et les « fantasy-fests ». Je suis allée voir Cécile pour lui annoncer la nouvelle ; elle était ravie pour moi. Au moment de se quitter, Caro fondit en larmes et je demandai à Francis de s’occuper d’elle. Il me répondit que je ne devais pas me faire de souci car il veillerait sur elle ; son regard et son sourire en disaient long sur ses intentions... Puis ce fut le tour de Georges qui me fit mille recommandations : il fallait que je fasse attention à moi, aux gens, que je sois prudente, que j’écoute bien Gilles, etc. Georges avait un air bizarre ; j’avais le sentiment que quelque chose ne tournait pas rond : son regard était étrange, et sa voix aussi. Je mis ça sur le compte de mon départ. Je retrouvai Gilles et Aurore à Paris et nous partîmes pour les USA où ont lieu tous les ans des festivals de body painting ou du body art : ces fêtes, sous le nom de « fantasy-fests », sont complètement déjantées et se passent (elles existent toujours) principalement à New-York, Key West, et Sacramento en Floride. C’est un véritable chahut organisé où les gens se déguisent dans des tenues plus ou moins extravagantes et sexy, voire complètement dénudés et peints. Certains se font peindre le corps en public ; certaines peintures sont de véritables œuvres d’art. D’autres se font tatouer et se déguisent. L’alcool y coule à flots ; je pense que pour certains, l’ivresse est obligatoire pour faire ce que j’y ai vu. Je vous le raconterai après. À New-York et à Sacramento, le ...
    ... festival de body painting se déroule en pleine rue et réunit des peintres amateurs et professionnels. Le but est simple : se faire plaisir en peignant ou en étant peint. Chacun peut s’exprimer dans son art, et éventuellement gagner de l’argent ; c’était le cas pour Aurore. Gilles voulait se faire un book-reportage sur le sujet. Quant à moi, heureuse de découvrir cet art, je devais servir de modèle mais j’avais aussi bien envie de toucher aux pinceaux et aux aérographes. Dans l’avion qui nous transportait de Paris à New-York, Aurore m’avait montré un grand nombre d’esquisses de peinture qu’elle avait faites. Nous en avions discuté et nous finîmes par choisir un motif qui devait représenter un corps humain en trompe-l’œil, en partie écorché devant et dans le dos : on pouvait voir l’anatomie d’une femme à travers le squelette. Pour la tête, son idée était de faire, toujours en trompe-l’œil, un éclaté de la tête pour le profil gauche avec la mâchoire, l’œil, et le cerveau apparents ; seul problème, mes cheveux longs. — Je peux les couper si tu veux, lui avais-je dit. — Tu ferais ça ? Super ! — Je peux aussi me faire raser ; ce sera encore mieux, non ? — Tu plaisantes ? Alors là ce serait génial ! me répondit-elle en m’embrassant sur la bouche. Je dois dire que ce baiser m’avait donné l’envie de m’amuser un peu ; faire un câlin dans l’avion, quel pied ! Nous étions en jupe toutes les deux, il faisait presque noir ; seules nos lampes étaient allumées. — Aurore, range tes croquis, je ...
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